Alors qu’à Mayotte la population compte ses morts et ses disparus, tente de relever les ruines et manque de tout, de passage dans l’île, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau s’en est pris… aux migrants. Affirmant « qu’il faut déjà penser au jour d’après », il a ajouté : « Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration. » Alors que les Mahorais et les Mahoraises sont toujours abasourdis par le terrible malheur qui les a frappés, Retailleau ne pointe pas du doigt la responsabilité de la France dans le sous-développement chronique auquel on maintient Mayotte depuis des décennies et que le cyclone n’a fait qu’aggraver mais… les migrants. Une démagogie écœurante et une indécence sans limite.