Nos vies valent plus que leurs profits

Revendiquons de quoi vivre et pas survivre !

Face à l’inflation alimentaire, le gouvernement a prolongé pour l’année 2024 la mesure permettant d’utiliser les titres-restaurant pour tout type de courses alimentaires, mesure qui aurait dû prendre fin le 31 décembre dernier. Une décision qui en dit long sur la situation de nombreuses familles.

Selon les derniers chiffres de l’Insee, en 2021, plus de neuf millions de personnes vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Les chiffres officiels de l’inflation sont systématiquement sous-estimés, mais, pour les associations de consommateurs, le chariot de courses est bel et bien passé de 100 euros à 125 euros en un an. Dans le même temps, selon l’Insee, entre la fin 2021 et le deuxième trimestre 2023, l’achat de produits alimentaires a reculé de 11,4 %.

Cela signifie que de nombreuses personnes doivent se priver de nourriture et ont recours aux banques alimentaires. Les Restos du cœur avaient appelé à l’aide en septembre dernier pour trouver les 35 millions d’euros qui leur manquaient pour boucler leur budget 2023. Ils ont annoncé devoir diminuer le nombre de personnes accueillies et de repas distribués. Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, en visite dans un centre des Restos du cœur en novembre dernier, a même déclaré que « plus de sept millions de personnes sont dépendantes de l’aide alimentaire ». Ce constat n’empêche pas le gouvernement de proclamer que l’inflation ralentit et que nos salaires ont été suffisamment revalorisés !

Seules nos luttes nous permettront de nous en sortir ! Revendiquons tous et toutes ensemble 400 euros supplémentaires sur nos feuilles de paie et pas de salaire sous les 2 000 euros net par mois !

Lydie Grimal

(Article paru dans Révolutionnaires, numéro 9, janvier 2024)