Les conservateurs ont élu à leur tête Kemi Badenoch, une ingénieure de 44 ans, qui a promis un retour « au vrai conservatisme » et un virage à droite de sa formation. Farouchement « anti-woke », elle a accusé son parti de s’être montré trop « libéral » dans le passé sur les questions sociétales, comme celle de genre. De plus, elle a affirmé que « toutes les cultures ne se valent pas » pour défendre sa volonté de réduire drastiquement l’immigration. Durant la dernière conférence du Parti conservateur, cette mère de trois enfants avait choqué en suggérant que l’indemnité de congé maternité était « excessive » ou encore en estimant que 10 % des fonctionnaires étaient tellement mauvais qu’ils « devraient se trouver en prison ». Enfin, elle s’est aussi dite « sceptique » sur l’objectif de neutralité carbone que s’est fixé le Royaume-Uni. Une dernière précision : cette dame, réac et fière de l’être, est noire, née en Grande-Bretagne de parents immigrés du Nigeria, pays où elle a grandi. Preuve que la couleur de la peau, pas plus que l’habit, ne fait la moinesse.