NPA Révolutionnaires

Nos vies valent plus que leurs profits
Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Brèves

L’actualité en bref

L’ex-président des États-Unis, Donald Trump, a été reconnu coupable de 34 chefs d’accusations dans l’affaire des paiements secrets qu’il avait versés à Stormy Daniels, une actrice de films pornos avec laquelle il avait eu une liaison extra-conjugale. Le jugement sera connu le 11 juillet. Mais il n’en a pas fini avec la justice avec trois autres procès en vue : celui des documents confidentiels retrouvés dans ses résidences privées ; celui de l’attaque du Capitole par ses partisans au lendemain de l’élection de Joe Biden et enfin celui de la tentative de retournement du résultat de la présidentielle de 2020 dans l’État de Géorgie. Mais, pour l’instant, il va de l’avant fort du soutien d’une base fanatisée, mais aussi grâce à sa fortune personnelle évaluée à 7 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros) et à l’armée d’avocats qu’elle lui permet d’entretenir.

Une enquête menée par le quotidien britannique The Guardian, et les magazines israélo-palestiniens +972 et Local Call, révèle comment Israël a espionné, piraté et fait pression sur le personnel de la Cour pénale internationale (CPI) enquêtant en 2021 sur de possibles crimes de guerre commis par l’État hébreu en Cisjordanie occupée. Intitulée « Surveillance et interférence : la guerre secrète d’Israël contre la CPI dévoilée », cette enquête a été publiée une semaine après que le procureur de la CPI, Karim Khan, a réclamé des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou et des dirigeants du Hamas. C’est la prédécesseure de Khan, Fatou Bensouda, qui a été victime de ces attaques. Le chef du Mossad, Yossi Cohen, un proche allié de Netanyahou, avait fait intercepter ses communications (appels téléphoniques, messages, courriels…) et l’avait même directement menacée en lui déclarant : « Vous devriez nous aider et nous laisser prendre soin de vous. Vous ne voulez pas vous engager dans des choses qui pourraient compromettre votre sécurité ou celle de votre famille. » L’État sioniste est loin d’être le seul à utiliser ces méthodes de voyou, mais il le fait avec un cynisme provoquant.

TF1 et LCI, qui appartiennent au groupe Bouygues, ont déroulé le tapis rouge au Premier ministre israélien qui a pu, sans être réellement contredit par le journaliste qui l’interrogeait, débiter sa propagande primaire sur la guerre meurtrière qu’il mène à Gaza. Par exemple, selon lui, « le nombre de pertes civiles… est le plus bas qu’on a vu dans une guerre urbaine » et il a qualifié de « calomnies antisémites » les accusations de cibler des civils ou de les affamer. À quand, au nom de l’équité, l’interview d’un dirigeant palestinien sur des chaines de grande écoute ? Pour protester contre cette mascarade de journalisme et manifester leur indignation, 2 500 personnes s’étaient rassemblées devant la tour des sièges de TF1 et de LCI, à Boulogne-Billancourt, en banlieue parisienne. À défaut de pouvoir atteindre l’immeuble, isolé par un important dispositif policier, ils se sont réunis aux cris de « Gaza, Gaza, Paris est avec toi », « Un cessez-le-feu maintenant » ou encore « Israël assassin ».

Le Sénat a adopté la proposition de loi visant à protéger la population des risques liés aux substances per-et-polyfluoroalkylées (Pfas). Extrêmement persistantes dans l’environnement, d’où leur surnom de « polluants éternels », ces substances ont contaminé tous les milieux (eau, air, sol) et la totalité de la chaîne alimentaire entrainant, même à faible dose, des cancers (rein, testicule), des perturbations du système endocrinien (thyroïde), l’augmentation du taux de cholestérol, la baisse de la fertilité ou encore le retard de développement du fœtus. La loi s’appliquera à partir du 1er janvier 2026 à trois catégories d’articles de grande consommation parmi les plus émissifs : les farts de ski à l’origine de rejets directs dans les milieux naturels, les cosmétiques et les articles d’habillement, dont les chaussures. Mais l’interdiction des ustensiles de cuisine contenant des Pfas n’a pas été inclue dans le texte après la mobilisation du leader mondial du secteur, SEB, qui fait le forcing dans ce sens depuis des mois tant au niveau du Parlement européen que de l’Assemblée nationale et du Sénat. Or le revêtement de ses célèbres poêles Tefal, le téflon, est fabriqué à partir d’un produit contenant un Pfas. Mais, après les députés, il n’était pas question pour les sénateurs de faire de la peine à un grand industriel qui emploie plus de 34 000 personnes dans soixante pays.

La présidence de l’université Sorbonne-Paris-Nord a rendu publique le 23 mai, sa décision de ne pas reconduire le contrat d’un enseignant qui avait mentionné la situation à Gaza dans un examen. L’université discrédite d’office les appels à la fin du génocide en Palestine qu’elle associe à une « provocation » et un appel à « tous types de violences ». La violence se trouve pourtant bien dans les massacres commis par l’État israélien… et dans les choix que font les universités de réprimer le soutien au peuple palestinien.

Selon Ilga World, une organisation internationale qui lutte en faveur des droits LGBT+, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexes, affrontent dans le monde « une augmentation alarmante » des restrictions à la liberté d’expression et d’association. Au cours des 16 derniers mois, par exemple, la Jordanie, le Kirghizistan et l’Ouganda ont formellement mis en œuvre des dispositions légales contre la « promotion » de l’homosexualité, tandis que la Russie a qualifié le mouvement LGBT international « d’extrémiste ». Un petit tiers des États membres de l’ONU (59 sur 193) criminalisent les relations homosexuelles et la peine de mort y est appliquée systématiquement dans sept pays (Brunei, Mauritanie, Iran, Nigeria, Arabie saoudite, Ouganda et Yémen) et occasionnellement dans cinq autres (Afghanistan, Pakistan, Qatar, Somalie et Émirats arabes unis). À l’opposé, parmi les avancées enregistrées, quatre États (Andorre, Estonie, Grèce et Slovénie) ont autorisé le mariage de personnes de même sexe et le Népal a pris une ordonnance provisoire pour les faciliter. La Bolivie et la Lettonie ont légalisé les unions civiles, tout comme plusieurs préfectures japonaises. Cinq nouveaux États membres (Allemagne, Équateur, Espagne, Finlande et Nouvelle-Zélande) permettent désormais aux personnes de voir leur genre reflété dans leurs documents officiels sur la base d’une auto-identification, portant à 17 le nombre de pays qui autorisent une telle démarche.

En raison de pertes financières estimées en 2024 à 4,3 millions d’euros pour ses centres de santé et 48 millions d’euros en cumulé, la Croix-Rouge va fermer six établissements de soins pluridisciplinaires, un centre de formation et un centre de réadaptation pour enfants en Île-de-France cet été, entraînant le licenciement de 228 salariés. « La fermeture de ces centres serait une catastrophe sanitaire pour lutter contre les inégalités en santé », a regretté Anne-Claire Boux, adjointe (EELV) à la Santé publique à la mairie de Paris. L’élue a souhaité rappeler le « rôle crucial » de ces centres proposant une offre pluridisciplinaire et accessible dans des quartiers populaires, alors qu’il y a dix fois moins de spécialistes par tranche de 10 000 habitants dans les 18e, 19e et 20e arrondissements par rapport au très huppé 8e arrondissement. Près de la moitié du budget de la Croix-Rouge provient des dons du public alors que les tâches qu’elle assume devraient être entièrement prises en charge par la collectivité. Mais telle n’est pas la logique de l’État bourgeois.

Le Conseil constitutionnel a estimé que l’exclusion des personnes en situation irrégulière du bénéfice de l’aide juridictionnelle créait une rupture d’égalité entre citoyens. C’est une victoire pour les personnes sans papiers, les associations et syndicats qui ont mené ce combat. L’aide juridictionnelle permet en effet la prise en charge par la puissance publique des frais liés à un procès (honoraires d’avocats, etc.). Cependant une loi de 1991 prévoyait qu’elle devait être réservée aux citoyens français, aux ressortissants communautaires et aux étrangers résidant régulièrement en France. C’est cette loi que le Conseil constitutionnel a estimée contraire à la Constitution. Désormais cette aide juridictionnelle est ouverte à tous et toutes.

Pour enrayer « l’insoutenable » creusement du déficit de la Sécurité sociale, la Cour des comptes a proposé, dans un rapport qu’elle vient de rendre public, de restreindre l’indemnisation des arrêts de travail par l’Assurance maladie. Concrètement, la Cour, présidée par le « socialiste » Pierre Moscovici (ancien ministre des Finances sous Hollande), préconise de stopper l’indemnisation par l’Assurance maladie des arrêts de moins de huit jours, dont le nombre a augmenté de « 50 % entre 2017 et 2022 ». Cela représenterait des économies de 470 millions d’euros, affirme-t-il. Parmi les autres pistes sont également citées l’augmentation à sept jours du délai de carence (950 millions d’euros de dépenses en moins), la réduction à deux ans (contre trois aujourd’hui) de la durée maximale d’indemnisation (750 millions d’euros de dépenses en moins), ou encore « d’aller plus loin dans la lutte contre la fraude aux arrêts de travail et dans le contrôle des prescriptions des médecins ». Bref une nouvelle contribution à la chasse aux pauvres lancée par le gouvernement qui consiste à restreindre toujours plus les droits des malades.