Des États-Unis aux Pays-Bas en passant par la France, le mouvement étudiant de solidarité avec le peuple palestinien subit une répression importante, expression du soutien de ces grandes puissances à la politique colonialiste du gouvernement israélien.
Le mouvement étudiant est lui-même, au moins en partie, une réaction aux intimidations policières contre les nombreux militants associatifs, politiques et syndicaux qui ont soutenu la cause palestinienne : Rima Hassan, Anasse Kazib, Mathilde Panot, ou le secrétaire général de l’union départementale CGT du Nord, Jean-Paul Delescaut. Face à cette répression, les étudiants ont eu le bon réflexe d’occuper Sciences Po, sans attendre, bien heureusement, que les organisations syndicales et politiques de gauche lancent une initiative.
La répression policière s’est intensifiée après la tentative d’occupation de la Sorbonne le 7 mai. Ce soir-là, la police a mis 86 étudiants en garde à vue. L’un des interpellés, Luiggi, militant au NPA Jeunes Révolutionnaires, a été déféré au tribunal après 68 heures de détention totalement arbitraire. Il est placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès qui aura lieu le 14 juin prochain. Le recours systématique à l’intervention policière dans les universités est inacceptable et contraire à une tradition séculaire. Il est surtout représentatif des moyens que peut mettre en œuvre un gouvernement quand il craint la généralisation de la colère et de son organisation. Cette répression doit déclencher une réaction commune d’ampleur de la part de tous ceux et toutes celles qui refusent de se résigner face au massacre en cours : soyons le plus nombreux possible en manifestation le 18 mai pour exiger la relaxe pour Luiggi comme pour tous les militants inquiétés, et surtout pour exiger la paix et la justice pour le peuple palestinien.