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Brèves

L’actualité en bref

L’édition 2024 du concours de chant l’Eurovision s’est terminée samedi à Malmö, en Suède. Elle a été marquée par nombre de manifestations en faveur des Palestiniens, dans les rues de la ville mais aussi dans l’enceinte du Malmö Arena où se tenait le spectacle. Les manifestants réclamaient également le retrait d’Israël de la compétition. Les organisateurs avaient prévenu qu’aucun drapeau palestinien ou autre symbole de soutien à la Palestine ne serait toléré au nom de la neutralité politique de cette manifestation dont la devise est « United by music » (Unis par la musique). Une neutralité politique qui n’a pas empêché les mêmes organisateurs d’exclure l’an dernier la Russie pour la punir d’avoir agressé l’Ukraine. Moralité : pour participer à l’Eurovision mieux vaut envahir la Palestine que l’Ukraine…

La Bourse de Paris a battu un nouveau record à la veille du week-end. L’indice CAC 40 a atteint 8 256,71 points dépassant son précédent record du 28 mars (8 253,59 points). Et la place parisienne n’est pas une exception. Londres repousse ses sommets presque à chaque séance depuis le 23 avril, Francfort a aussi établi un nouveau record. La Bourse d’Amsterdam est à un sommet, tandis que les principaux indices italien, espagnol ou polonais sont proches de leur plus haut niveau de l’année. Après un mois d’avril difficile, les places boursières ont rebondi à mesure que les banques centrales donnent de nouvelles indications sur leur volonté de relâcher leur pression sur l’économie, en baissant les taux d’intérêt à court ou moyen terme. Des facilités financières qui vont profiter – en priorité – aux banques et aux grandes entreprises. Quant aux classes populaires on va continuer à leur demander de se serrer la ceinture. Pas sûr qu’elles se laissent faire…

En marge de sa campagne pour les élections européennes, la candidate d’extrême droite aux élections européennes, Marion Maréchal, a menacé de porter plainte contre un groupuscule fascisant, le Parti de la France (PDF), fondé par un ancien du Front national, Carl Lang. Ce dernier lui apporte son soutien par des messages sur les réseaux sociaux et par des affiches qui proclament notamment « Donnons un avenir aux enfants blancs ». Ce qui ennuie la candidate zemmouriste du parti Reconquête !, c’est moins le slogan raciste mis en avant par le PDF, qu’elle n’a d’ailleurs pas condamné, que le fait que tout se fasse sans son autorisation. Vexée d’avoir été doublée sur sa droite ?

Le réalisateur et comédien Artus, dont le film Un p’tit truc en plus connaît un beau succès actuellement sur les écrans, a révélé qu’aucun couturier connu ne veut habiller ses acteurs pour la cérémonie inaugurale du festival de Cannes. Selon lui, et contrairement à l’usage, aucune marque de luxe n’a prêté de tenue de soirée à l’équipe pour cette montée des marches. « Je ne comprends pas pourquoi. On nous sort des histoires de quotas, en disant “On a déjà prêté tous nos costumes” », a-t-il déclaré. Mais en fait la vraie raison tient sans doute au fait que dans ce film, qu’il interprète également, sur les quinze acteurs principaux, onze sont en situation de handicap mental. Ce qui ne cadre pas avec l’image glamour que veulent donner d’elles-mêmes les marques de luxe. Et de conclure, amère : « Je pense que c’est toujours plus élégant pour une marque d’habiller Brad Pitt que d’habiller […] Artus et encore plus des acteurs en situation de handicap. » Un geste pas très élégant mais qui n’étonne pas vraiment de la part d’entreprises spécialisées dans les fringues pour les riches, voire pour les très riches.

L’élection présidentielle, qui devait signer la fin d’une transition militaire de trois ans, a été remportée par Mahamat Idriss Déby, chef de l’État sortant à la tête de la junte militaire. Avec 61,03 % des voix, selon des résultats officiels provisoires, il s’est imposé face à son concurrent, et Premier ministre, Succès Masra, qui conteste sa défaite et appelle à des manifestations. Les résultats provisoires du scrutin ont été salués par des tirs en l’air des militaires, dans la capitale N’Djamena, une façon également de dissuader les supporters de l’opposition de manifester. Ces résultats ont été communiqués par la commission électorale, nommée par Déby, et seront entérinés par le Conseil constitutionnel dont les membres ont été désignés… par Déby. Ce dernier, qui a succédé à son dictateur de père, est un des derniers appuis de la Françafrique dans la région et accueille des soldats français sur le sol tchadien. Ce qui lui a valu le soutien a peine dissimulé de Macron.

L’Espagne, l’Irlande et la Slovénie prévoient de reconnaître l’État palestinien de façon simultanée le 21 mai, a assuré le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell. « Il s’agit évidemment d’un acte symbolique », a-t-il insisté. « On reconnaît, au-delà d’un État lui-même, la volonté de cet État d’exister », a-t-il ajouté. Fin mars, en marge d’un sommet européen à Bruxelles, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, avait publié une déclaration commune avec ses homologues irlandais, maltais et slovène dans laquelle tous se disaient « prêts à reconnaître la Palestine ». Il est évident qu’une telle reconnaissance serait interprétée comme un appui bienvenu à la cause palestinienne. Mais il ne faut pas en exagérer la portée. À l’heure actuelle, au sein de l’Union européenne, sur 27 membres, sept reconnaissent l’État de Palestine (République tchèque, Hongrie, Pologne, Bulgarie, Roumanie, Chypre et la Suède). Il en va de même à l’ONU où, sur 193 États membres, 137 ont à ce jour reconnu un État palestinien et demandé son adhésion pleine et entière à l’organisation internationale. Mais la création d’un tel État se heurte toujours à l’opposition farouche d’Israël et de son principal mentor, l’impérialisme américain, qui peuvent compter sur la complicité plus ou moins active des autres pays impérialistes comme l’Allemagne, la France ou le Royaume-Uni. De ce point de vue la création d’un État palestinien n’est pas pour demain.

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé fermer ses bureaux de Jérusalem-Est occupée après que des extrémistes israéliens ont mis le feu à une partie de l’enceinte. C’est le second incendie criminel en quelques jours. Dans une vidéo filmée de l’extérieur de l’enceinte onusienne, on voit des manifestants clamer « Brûlez les Nations unies ! ». Ces bureaux abritent une station-service pour les véhicules de l’agence onusienne ainsi qu’une école. Le responsable de l’agence a rappelé qu’il « est de la responsabilité de l’État d’Israël, en tant que puissance occupante, de faire en sorte que le personnel et les installations des Nations unies soient protégés en permanence ». Ce qui n’est pas le cas puisque les faits se sont déroulés sous les yeux de la police israélienne qui a laissé faire. Un nouvel épisode de la tentative d’Israël de faire disparaître l’Unrwa et de priver de son aide et de ses services des millions de Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, mais aussi en Jordanie, en Syrie et au Liban.

Plus d’un an après la mobilisation contre les mégabassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) qui avait débouché sur des affrontements violents avec les forces de l’ordre, plusieurs collectifs, associations et syndicats (dont les Soulèvements de la terre, le collectif Bassine non merci 63, la Confédération paysanne, Extinction Rebellion…), appellent à une « randonnée festive » samedi 11 mai pour protester contre le projet de construction de deux énormes bassines au sud-est de Clermont-Ferrand (l’une de 14 hectares, l’autre de 18 hectares) destinées à irriguer 800 hectares avec 36 exploitations agricoles de la plaine de la Limagne, où est implanté Limagrain, quatrième semencier mondial. Selon la porte-parole du collectif organisateur de la marche de protestation, cela représente « l’équivalent de 500 bassins olympiques » et « c’est pourquoi nous ne parlons plus de méga mais de gigabassines ». L’agriculture respectueuse de l’environnement et des ressources en eau attendra encore un peu…

En visite sur l’île, le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a annoncé que 65 personnes étaient contaminées et qu’une fillette de trois ans était décédée. Toutes habitent le même quartier de Kirson, à Koungou, un bidonville insalubre sans eau courante ni facilités sanitaires. Outre une vaccination ciblée, le ministre a annoncé que « l’État va continuer des distributions d’eau autant que nécessaire » et que « des rampes d’eau ont été installées dans certains quartiers ». En outre, venus de métropole, 86 réservistes, infirmiers et médecins, sont arrivés sur le terrain pour renforcer un système sanitaire submergé. En effet, l’île ne compte qu’un seul hôpital et cinq urgentistes, pour quelque 310 000 habitants selon des chiffres officiels, probablement largement sous-estimés. Face à cette situation Valletoux aujourd’hui, comme Darmanin hier, multiplient les promesses sur les investissements dans le domaine de la santé, de l’adduction d’eau, de la construction de logements sociaux, etc. Mais la population de l’archipel, qui à 77 % vit sous le seuil de pauvreté, se sent largement abandonnée. À juste raison…