La ministre de la Culture, Rachida Dati, s’est rendue en début de semaine au Sahara occidental, ancienne colonie espagnole contrôlée à 80 % par le Maroc mais revendiquée depuis un demi-siècle par le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Sa visite, qu’elle a modestement qualifiée d’« historique », n’avait pas grand chose à voir avec la culture mais tout a voir avec le soutien apporté il y a sept mois au Maroc par Macron. Selon un communiqué du ministère de la Culture marocain, cette visite « revêt une dimension politique après la reconnaissance par la France de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud ». Et le fait que l’ONU n’ait jamais reconnu l’annexion forcée du Sahara occidental par le Maroc (qui avait refusé d’organiser un référendum d’autodétermination prévu en 1991) ne gêne pas trop Macron qui passe sans problème par-dessus la législation internationale quand cela l’arrange.