Nos vies valent plus que leurs profits

Selma Labib et Gaël Quirante en soutien aux travailleurs et travailleuses de la chimie en lutte

Mercredi 4 décembre, une délégation d’une vingtaine de militants et militantes du NPA-Révolutionnaires, dont nos porte-paroles Selma Labib et Gaël Quirante, s’est rendue sur le piquet de grève des Vencorex afin de soutenir la grève et de discuter de son extension.

Depuis le 23 octobre, les grévistes de la plateforme chimique occupent jour et nuit leur usine pour s’opposer à sa fermeture et au licenciement des 480 salariés du site. Ils et ellestiennent un piquet de grève et ont organisé un véritable village miniature : cuisine, salle de jeux pour les enfants, espace couvert avec bar alimentant la caisse de grève, etc. Depuis 45 jours, les grévistes et leurs soutiens discutent et se réchauffent autour des braseros.

Le 27 novembre, la direction de Vencorex avait tenté d’obtenir la reprise du travail avec une proposition de prime supra-légale d’un montant de 40 000 euros. La signature de l’accord proposé à l’intersyndicale impliquait la fin de la mobilisation : reprise du travail dans les ateliers, en particulier tolonates et sel, mais aussi levée du piquet de grève et réouverture de la vanne d’éthylène, dont la fermeture exerce depuis mi-octobre une pression sur les entreprises de la chimie de l’est de la France.

Si le vote à bulletin secret organisé par l’intersyndicale a approuvé la reprise du travail dans un des ateliers, le piquet a, lui, été maintenu ainsi que la grève dans les autres ateliers. Mercredi 4 décembre, la direction a donc porté un coup aux grévistes en mettant fin à l’accord passé avec l’intersyndicale sur le paiement des jours de grève, obtenu dès le premier jour de la mobilisation.

Les discussions se sont poursuivies avec les camarades autour d’un repas préparé en commun.

Le soir même, nous avons appris le départ en grève des salariés d’Arkema et avons décidé de nous rendre sur le piquet fraîchement monté dans la journée. Les grévistes sont entrés dans la bataille après l’annonce de la fermeture du sud de la plateforme qui entraînera une centaine de licenciements. Nous avons encore une fois été très bien accueillis. Cette visite nous a non seulement permis d’échanger sur la situation mais aussi de faire du lien entre les différents piquets en apportant des provisions offertes par les travailleurs et travailleuses de Vencorex.

Face aux 286 plans de licenciement connus à ce jour, les salariés des différents secteurs vont devoir se regrouper pour lutter contre le patronat qui n’a que faire des vies et familles qu’il brise. Ce n’est pas à nous de payer pour des actionnaires qui engrangent toujours plus de profit sur notre dos. Pour préserver l’emploi, imposons-leur de prendre sur les profits.

Vencorex, Arkema, Valeo, mais aussi Michelin et Auchan, c’est toutes et tous ensemble qu’il faut lutter car c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

10 décembre 2024, correspondant