Prolongement de la ligne E vers l’ouest dans le cadre du projet « Eole », transfert de la ligne L à une filiale de la SNCF en décembre 2026, ouverture à la concurrence de la ligne J fin 2027… les bouleversements sur la gare de Paris-Saint-Lazare sont l’occasion pour la direction de la SNCF de multiplier les menaces d’attaques d’ampleur : augmentation du temps de travail, « flexibilité » accrue, pertes d’éléments de rémunération…Pour faire passer ces attaques, la direction cherche à mettre en place un jeu lugubre de chaises musicales entre collègues : les « volontaires » pour remplir les postes transférés sur la ligne L doivent l’être d’ici fin octobre, sans aucune garantie sur la future organisation du travail… Mais les « non-volontaires » risqueront, eux, d’être transférés de force sous peine de licenciement ou bien mutés sur Eole, voire potentiellement sur toute l’Île-de-France. Quant à ceux qui resteront sur la ligne J pour un an de plus ou sur le RER A, la direction a déjà annoncé des « restructurations »… Bref, l’herbe n’est pas plus verte ailleurs. À la suite de plusieurs journées de grève sur la ligne L, ce sont les cheminots de l’ensemble des lignes de Paris-Saint-Lazare qui sont maintenant appelées à la mobilisation jeudi 16 octobre : il n’y aura pas de porte de sortie individuelle, c’est tous et toutes ensemble qu’on peut faire bloc dès aujourd’hui, pour s’opposer à ces attaques et manœuvres de division patronales. Et si la direction de la SNCF fait de Saint-Lazare son laboratoire en prévision de l’ouverture à la concurrence de l’ensemble des lignes Transilien, à nous d’y expérimenter la lutte la plus explosive possible.
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