Finis les billets hors de prix ? Les retards de trains ? Les pannes à répétition ? Tant de miracles promis par la fin du monopole de la SNCF avec ses cheminots privilégiés ! Le privé va dynamiser tout ça… Ou plutôt dynamiter !
À Amiens, l’ouverture à la concurrence est prévue au 15 décembre. Les cheminots concernés seront désormais salariés de… « SNCF étoile d’Amiens ». Le même patron ? Oui ! Mais dans une filiale privée, avec moins de monde, moins de droits et moins de salaire. On sent le miracle arriver à grands pas !
Histoire de se mettre dans l’ambiance, douze suppressions de poste sont déjà prévues aux ateliers de maintenance.
Salaires gelés : ils sont givrés !
La direction de la SNCF promet le maintien du salaire net lors du transfert. Bluff à tous les étages ! Il ne s’agira que de la moyenne salariale annuelle de l’année avant transfert, pas du dernier salaire mensuel. Le mécanisme prévoit de plus d’effacer l’ancienneté sur les années à venir. Sa promesse, c’est le maintien des salaires faibles pour toutes les années à venir !
Jeu truqué
Le transfert du personnel est le nouveau jeu d’échec de la direction SNCF. Ces transferts concernent les agents du fret, peut-être demain ceux des services administratifs et sociaux, voire de l’entretien des voies et caténaires. En plus du coût des billets à la hausse pour les usagers, elle vise à baisser le coût des cheminots !
Vers le transfert de la lutte ?
Les cheminots d’Amiens ont décidé d’entrer en lutte. La direction prévoit le transfert au 15 décembre ? C’est la date qu’ils ont choisie pour le début d’une large grève ! Les intentions de grève touchent 100 % des conducteurs et déjà plus de la moitié des contrôleurs. Des agents des ateliers ont aussi prévu de les rejoindre.
29 octobre 2024. Correspondant