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SNCF : une journée de grève réussie en Île-de-France

La mobilisation de quelques équipes syndicales à la base a amené les fédérations syndicales à appeler mardi 21 mai les cheminots et les cheminotes à la grève en Île-de-France avec en ligne de mire les Jeux olympiques (JO). Et ce fut une vraie réussite ! En particulier chez les conducteurs des RER et Transilien, pour qui les taux de grévistes étaient comparables à ceux des premiers jours de la grève contre la réforme des retraites en 2023. Devant les records de bénéfices de ces dernières années (1,3 milliard en 2023, 2,4 en 2024), hors de question de travailler pour le même prix que d’habitude pendant cette période.

Premier enseignement : la grève, ça marche ! Cette journée a vu le retour de la grève interservices, avec une participation des grévistes à différents rassemblements ou assemblées générales. Le lendemain la direction proposait un accord prévoyant l’augmentation de la « prime JO » de 50 à 95 euros par journée de service. Imaginons ce qu’on pourrait obtenir avec une grève interpro de plusieurs jours…

Une prime pour acheter la paix sociale

Pour autant, tout n’est pas gagné bien sûr. Tous les cheminots et cheminotes ne toucheront pas cette prime, des services entiers sont exclus du dispositif, la direction ne l’accordant qu’à celles et ceux qui participent directement à la production (environ un tiers de l’effectif) – une expression vague qui permet d’exclure bien des cheminots alors que tous les métiers sont impactés – et seulement là où il y a des épreuves. De plus il s’agit d’une prime, dont le but est de dissuader de faire grève pendant la période des JO, et pas d’une augmentation pérenne.

Construire un vrai rapport de force pour de vraies augmentations

Les discussions sont animées dans l’entreprise et la proposition d’accord fait débat dans tous les services. Ce qui a été arraché l’a été grâce au rapport de force, mais le problème des salaires grignotés par l’inflation reste entier. Nous avons besoin de 400 euros net mensuels d’augmentation et pas de salaires en dessous de 2 000 euros net, et toute l’année, pas seulement pendant les JO.

Correspondant