Le 14 mai, à l’appel de la CGT du site Renault-Ampère Cléon, plus de 300 personnes ont participé à un rassemblement devant l’usine et une centaine de travailleurs et de travailleuses ont débrayé pour montrer leur colère et leur inquiétude quant à leur avenir. Les discours nationalistes de Sophie Binet ainsi que de plusieurs députés LFI et PCF en écharpe tricolore, n’ont pas beaucoup rassuré. Alors que la veille au soir, sur le plateau de TF1, face à Macron qui lui vantait le rachat des fonderies de Bretagne par Europlasma, Binet avait déjà donné son quitus à cette belle opération capitaliste de transfert à des spécialistes de la liquidation d’emplois, elle a remis cent balles dans la machine… à produire des obus à la place de pièces automobiles ! Rien sur les luttes nécessaires, sur le rapport de forces à construire, ni sur la coordination des boîtes frappées par les licenciements : elle s’est tournée vers l’État qui doit garantir le « made in France » car il est « actionnaire majoritaire à 15 % chez Renault et s’il s’allie aux salariés qui sont actionnaires à 5 % cela pourrait faire une base très solide pour infléchir la stratégie industrielle du constructeur »… Et pourquoi pas cent balles et un Mars ?
27 mai 2025, Marie Darouen
