
Mercredi 18 juin, plus d’une centaine de salariés se sont rassemblés devant le conseil régional d’Île-de-France à Saint-Ouen contre la fermeture de l’usine Stellantis Poissy (2500 salariés) et des usines sous-traitantes, pour exiger des garanties sur l’emploi et les salaires après la fin de la fabrication de la voiture que nous produisons actuellement, l’Opel Mokka. S’il n’y a pas d’annonce officielle de fermeture, les salariés savent que la direction s’y prépare, pour dans 18 mois environ.
Face aux médias, ils ont pu évoquer les mensonges et les négociations secrètes depuis des mois entre la direction, les milliardaires qataris propriétaires du PSG (intéressés pour racheter le terrain pour y construire un stade) et des politiciens comme Valérie Pécresse, présidente du conseil régional, qui a annoncé sur France Info que notre usine ne fera plus de voitures.
Ce premier rassemblement à l’extérieur a été une réussite avec la présence d’une cinquantaine de travailleurs de Stellantis Poissy et des salariés sous-traitants de Lear (sièges), MC Synchro (roues), Geodis (faisceaux électriques), Forvia (panneaux de porte et planches de bord) dans l’Oise, des salariés de Stellantis Douvrin dans le Nord (moteurs, 400 salariés, menace de fermeture fin 2025). Ils ont été rejoints par des postiers du centre de tri d’Achères (300 salariés proches de Poissy), eux aussi inquiétés par le projet du PSG…
L’union fait la force, hors de question de se faire virer en silence ! Nous nous sommes quittés en nous disant que nous allons tout faire pour devenir le pire cauchemar de la direction et de ses amis politiciens. Et la meilleure manière, c’est de se coordonner avec d’autres travailleurs d’encore plus d’entreprise de l’automobile et d’autres secteurs pour faire reculer l’ensemble du patronat.
Correspondant