Vendredi 31 janvier, les étudiants de Sciences Po Strasboug regroupés dans le collectif pour la Palestine ont bloqué leur établissement pour protester contre le rétablissement du partenariat avec l’université israélienne Reichman et la répression par l’IEP. Après des mois de mobilisation, les blocages ont débuté le 27 janvier et ont été reconduits systématiquement par vote dans les assemblées générales quotidiennes. Jeudi 30 janvier, après l’appel de l’UNI (syndicat étudiant d’extrême droite) de prendre des « mesures fortes » pour dégager les « militants islamo-gauchistes » en filmant et affichant leurs visages, la présidence a appelé la police pour réprimer et contrôler les étudiants.
Alors que plus de 100 personnes tenaient le blocage reconduit, la police a été autorisée à faire usage de la force pour les dégager. Des étudiants ont été frappés, bousculés, humiliés, insultés et blessés jusqu’au sang (dont un à l’hôpital avec des traumatismes crâniens), une professeure a aussi été traînée au sol. Le midi, les CRS ont fait évacuer l’amphi dans laquelle se tenait une nouvelle AG.
Depuis, l’IEP a été fermé pour une semaine par sa direction, mais la mobilisation ne fléchit pas et des AG se tiennent encore tous les jours avec une centaine de personnes et le soutien d’étudiants du campus central. Sur fond de tensions dans le cadre des élections étudiantes, l’UNI multiplie les provocations et profite de la protection de la direction de l’université ainsi que de la police complice lors de leurs actions.
Les offensives réactionnaires de l’extrême droite se multiplient, depuis nos facs jusqu’en Israël, en passant par les États-Unis de Trump qui a déclaré vouloir prendre le contrôle de la bande de Gaza pour en « faire la côte d’Azur du Moyen-Orient ». Le cessez-le-feu ne signifie donc pas la fin de la colonisation et des déplacements forcés de population pour les Palestiniens. C’est en continuant notre mobilisation, dans la jeunesse et dans le monde du travail, que nous combattrons cette barbarie des garants de l’ordre capitaliste. Face à la violence de l’extrême droite et ses idées racistes, solidarité internationaliste !
Correspondant