Gallimard (Folio), 2024, 368 p., 8,90 €
Laurine Roux s’était fait remarquer en 2022 pour son précédent livre, L’autre moitié du monde (prix Orange du livre 2022), qui relatait la révolte de paysans du delta de l’Èbre dans l’Espagne des années 1930.
Cette fois, c’est une saga familiale que nous livre l’autrice. Elle retrace l’histoire de la famille Aghulon, famille cévenole du village des Mûriers, qui dans les années 1850 pratique la magnanerie (élevage de vers à soie). Mais après une maladie causée par un papillon, la famille doit se reconvertir, notamment dans la viticulture. Nous suivons ainsi sur plus de 150 ans les péripéties de cette famille, à travers les événements historiques, et notamment deux guerres mondiales qui ne laisseront pas indemnes les personnages.
Un roman au cours duquel on ne s’ennuie pas, notamment grâce au recours à des chapitres courts, qui rythment le récit, avec des titres originaux mêlant jeux de mots, références littéraires et musicales… La vivacité vient du langage fleuri, mais aussi de la place laissée à des personnages originaux : les chats, qui portent des noms de philosophes tels Diogène ou Socrate, et ont la particularité d’être compris par les membres de la famille.
L’ouvrage est illustré par de belles illustrations en noir et blanc d’Hélène Bautista.
Un roman plaisant et vivifiant à lire.
Aurélien Pérenna
