Dans l’atmosphère de liesse qui a suivi la chute de la dictature, plusieurs manifestations ont eu lieu ces jours-ci sur la place des Omeyyades, dans la capitale, avec des slogans tels que : « Nous voulons la démocratie, pas un état religieux ». Une proportion importante de femmes y ont pris part. L’une d’elle, Saman Adouan, a expliqué : « Nous ne voulons pas de la charia comme inspiratrice des lois et que l’État soit confessionnel », avant d’ajouter : « Le droit des femmes n’est pas seulement vestimentaire, il est beaucoup plus profond. » Et si les groupes islamistes qui ont renversé Assad ont assuré qu’ils respecteraient les minorités ethniques et religieuses, ce qui pour l’instant n’engage pas à grand-chose, par contre ils n’ont rien dit concernant l’égalité hommes-femmes. Ces dernières ont toutes les raisons de se mobiliser pour que leurs droits ne soient pas oubliés.