Alors que les nouveaux maîtres de Damas multiplient les propos rassurants à l’égard des minorités et promettent des élections… pour dans quatre ans (le temps parait-il de rédiger une nouvelle Constitution), la seule femme du gouvernement de transition a lancé un pavé dans la mare de ces belles promesses en jetant un froid. Interrogée par la chaîne de télévision turque TRT, Aïcha al-Debs, présidente du tout nouveau « Bureau des affaires de la femme », a d’abord affirmé que les femmes « étaient toutes égales » avant de les appeler « ne pas outrepasser les priorités de leur nature créée par Dieu », à savoir « leur rôle éducatif au sein de la famille ». Quant aux organisations féministes « elles seraient les bienvenues » si leur action « soutenait le modèle que nous allons construire ». Et d’ajouter : « Je ne vais pas ouvrir le passage à quiconque n’est pas d’accord avec ma pensée. » Preuve que les femmes ne pourront attendre du nouveau pouvoir que les droits qu’elles sauront lui arracher.