Nos vies valent plus que leurs profits

Thermo Fisher (Bourgoin-Jallieu) : le médicament, c’est la grève !

Dans cette usine pharmaceutique de Bourgoin-Jallieu, qui compte environ 600 travailleurs dont près d’une centaine dans le collège ouvrier, le 10 septembre a été l’occasion de se battre contre les attaques antisociales au niveau national, mais aussi de porter les revendications ouvrières dans l’entreprise. Les deux sont de toute façon liées, car pendant que la direction de Thermo Fisher bloque les salaires, le patronat tout entier lui fait écho en cherchant des moyens de ne pas concéder d’augmentation (rachat de la cinquième semaine de congés payés, baisse des cotisations patronales…).

À 10 heures sur le piquet, on comptait une grosse vingtaine de grévistes, mais un nombre plus large de travailleurs marquant d’un signe ou d’une discussion leur soutien au mouvement… en attendant de se jeter dans la bataille lors de la prochaine date du 18 ? En tout cas, le 10, les grévistes de Thermo Fisher ont reçu la visite d’autres salariés, dont des électriciens de la centrale nucléaire du Bugey. En parallèle, d’autres rassemblements ont eu lieu devant des sites en grève, à Carrefour L’Isle-d’Abeau, devant l’établissement de santé mentale des Portes de l’Isère ou encore au centre éducatif Camille Veyron. Bref, dans le Nord-Isère, des équipes militantes, certes encore minoritaires mais très actives, se sont emparées du 10 septembre pour se faire entendre. Et elles ont été remarquées !

 

 

Vidéo : interview des grévistes