Nos vies valent plus que leurs profits

Toutes et tous dans la rue le 28 septembre pour défendre le droit à l’avortement !

À l’heure où, dans de nombreux pays en Europe et dans le monde, le droit à l’avortement est remis en cause par des gouvernements réactionnaires, du fait de pressions religieuses et par manque de moyens, il est important de le défendre et de l’affirmer collectivement haut et fort.

Et ce, alors que le nouveau gouvernement Barnier compte parmi ses membres plusieurs ministres qui ont voté contre l’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution en mars 2024. Inscription qui n’obligeait pourtant pas à grand-chose, ne forçant en tout cas pas l’État à mettre les moyens nécessaires. Entre le manque de médecins, le nombre croissant de celles et ceux qui refusent de pratiquer les avortements, par idéologie ou parce que cela ne rapporte pas assez, il devient de plus en plus compliqué dans certaines parties du territoire français d’accéder à l’IVG dans les temps.

La situation est encore plus désastreuse dans le monde, où plus de 40 000 femmes meurent chaque année des suites d’un avortement clandestin. Ainsi, aux États-Unis, une vague d’indignation a parcouru le pays après la reconnaissance du décès d’une jeune femme à l’été 2022 à cause des restrictions imposées à l’avortement dans certains États.

Chez nous, la colère et l’indignation provoquées par ce que révèle le procès Pélicot n’est pas près de se calmer. Il montre dans toute son horreur à quel point le patriarcat, fondement de nos sociétés, basé sur l’oppression des femmes, entraîne des comportements violents, pervers d’une partie des hommes.

Il est donc urgent et fondamental de dire que le droit des femmes à disposer librement de leur corps n’est pas négociable. Et de le dire dans la rue face à ce nouveau gouvernement très réactionnaire !

Les femmes ne sont ni des objets sexuels ni des pondeuses, comme voudraient les y réduire certains. Elles doivent pouvoir choisir d’avoir ou pas des enfants, des relations sexuelles ; avec qui, quand et comme elles le veulent.

Il y a bien un parallèle entre la possession du corps des femmes que s’arrogent certains hommes et le droit que des gouvernements se donnent de leur imposer, à leur place, d’avoir ou non des enfants. Au mépris de leur volonté, de leurs souffrances et des possibles conséquences pour des enfants non désirés, souvent pour des raisons financières.

Nous avons tout à gagner à lutter tous et toutes ensemble pour le droit à l’avortement, mais aussi contre l’oppression des femmes sous toutes ses formes, systématisée par le capitalisme.

23 septembre 2024, Liliane Laffargue