
Il y a eu plus de 300 000 manifestants cette année le 1er mai dans tout le pays selon la CGT, contre 210 000 l’an dernier. Le ministère de l’Intérieur, sans annoncer autant de participants, a été obligé de reconnaître une progression par rapport à 2024. Sans toujours pouvoir se regrouper dans des cortèges d’entreprises en lutte, un milieu ouvrier, militant, syndicaliste avait répondu présent dans les manifs. Dans de nombreuses villes, on a pu remarquer la présence significative de jeunes, donnant aux cortèges un souffle plus enthousiaste que certaines années. Les manifestants en solidarité avec le peuple palestinien étaient nombreux. La solidarité internationaliste s’est aussi souvent exprimée à l’égard du mouvement de révolte contre le pouvoir dictatorial d’Erdoğan en Turquie. Les cortèges et les points fixes des organisations révolutionnaires avaient bonne allure. Bien des manifestants tenaient à être là, avec l’idée de montrer qu’au sein des classes populaires et de la jeunesse, il y en a ras-le-bol des politiques gouvernementales et patronales visant à prendre l’argent dans les poches de ceux qui travaillent pour les distribuer aux actionnaires. Marre aussi du climat raciste, islamophobe, réactionnaire, militariste, de ce soutien du gouvernement Macron-Bayrou au génocidaire Netanyahou. C’est la confirmation, après le succès des manifestations des 8 et 22 mars, d’une certaine envie de reprendre la rue au sein de notre camp, celui des travailleurs et de la jeunesse.
Marie Darouen