Depuis le 1er janvier les logements les plus énergivores, classés en catégorie G, sont considérés comme « indécents » et ne peuvent plus être mis en location. Ils seraient au nombre d’un demi-million. Cela résulte de la loi « Climat et résilience », adoptée en 2021, et qui a pour but d’améliorer la performance énergétique des locaux d’habitation. La loi oblige le propriétaire à fournir au locataire un logement décent. Si ce n’est pas le cas, ce dernier peut réclamer des travaux au propriétaire, saisir un juge si nécessaire pour faire plier le bailleur et obtenir une réduction de loyer ou la suspension de son paiement en attendant les travaux. Mais, le capitalisme étant ce qu’il est, nombre de propriétaires préfèrent laisser ces logements vacants ou les vendre plutôt qu’effectuer les travaux nécessaires. La loi risque donc d’avoir comme effet une diminution de logements modestes sur le marché et une augmentation du prix du loyer. Pour résoudre la question il faudrait arracher le logement au secteur privé et en faire un social commun, ouvert à tous et à toutes, et contrôlé par des comités de locataires.