À l’hôpital psychiatrique de Caen, les patients et les 1 200 salariés ont appris avec stupeur que le tramway traverserait l’établissement. 85 lits seront isolés des autres bâtiments. Peu importe les nuisances durant les travaux, la sécurité, le soin… En guise de protection des patients, et le plus sérieusement du monde, la construction d’un « haut mur » est évoquée !
Bien sûr, un autre tracé était possible, mais il eût fallu que le tram traverse un quartier historiquement bourgeois de la ville. À cela la mairie a fait un choix de classe… sans classe, avec évidemment la complicité de l’ARS et de la direction. À croire qu’ils déraillent ! Que vont devenir ces patients, les soignants et tous les agents, alors que des lits ferment en cascade ici et partout sur le territoire ? Apparemment, ce n’est que secondaire au regard d’intérêts bien éloignés de l’intérêt général. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que les travailleurs de cet hôpital ne pourront compter que sur leur force collective pour stopper ce projet inique – et quelques autres. En la matière, ils ont un certain savoir-faire, comme ils l’ont démontré régulièrement ces dernières années dans des mobilisations massives.
Correspondant