Nos vies valent plus que leurs profits

Une personne sur trois n’a pas accès à une alimentation saine et durable

Dans une interview accordée au quotidien l’Humanité, Karine Jacquemart, directrice générale pour la France de l’association de défense des consommateurs Foodwatch (Veille alimentaire), affirme que le tiers de la population n’a pas les moyens de se nourrir correctement. D’abord en raison « d’un système agroalimentaire verrouillé, avec une production intensive dépendante et qui nous rend dépendants de pesticides de synthèse, d’engrais de synthèse et de ses importations. Et ce au détriment de la biodiversité, des sols, des eaux souterraines, y compris les plus profondes censées être les eaux minérales et les eaux de source… » L’impact est négatif, sur la santé des agriculteurs en premier lieu, mais aussi sur celle des consommateurs. Ensuite parce que « les cinq plus grandes enseignes de la grande distribution (qui) contrôlent 80 % du marché alimentaire… déterminent quels produits vont être accessibles ou pas dans les rayons des supermarchés et à quel prix ». Conséquence : à l’autre bout de la chaîne, des millions de consommateurs se trouvent en insécurité alimentaire alors qu’un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Autant de bonnes raisons de se débarrasser de l’agriculture capitaliste et de la remplacer par une autre respectueuse de la terre, de l’environnement, des consommateurs et des agriculteurs eux-mêmes.