À 18 ans, Ella Keidar Greenberg, une jeune israélienne, militante communiste, pacifiste, internationaliste, dit publiquement non à l’enrôlement, non à l’apartheid, non au génocide. Un refus clair, sans trembler, qui a valu 30 jours de prison le 19 mars dernier à cette « refuznik », le terme qui désigne en Israël les objecteurs et objectrices de conscience. Et elle n’est pas la seule.
Ella fait partie de Mesarvot, un réseau de jeunes Israéliens et Israéliennes qui refusent de servir dans l’armée. Le collectif organise des campagnes publiques, des manifestations contre le génocide du peuple palestinien, dénonce l’occupation, le militarisme et les crimes commis par l’État israélien. Il soutient les refuzniks. Un autre d’entre eux, Itamar Greenberg, après avoir été libéré en mars de 197 jours dans une prison militaire, a été de nouveau arrêté à Jérusalem lors d’une manifestation qui avait réuni une vingtaine de jeunes violemment réprimés par la police.
Le nombre de ces refuzniks reste cependant faible dans une société où l’armée est le pilier sacré de l’identité nationale et l’obéissance militaire inculquée dès l’école. Leur emprisonnement ne sanctionne pas de simples désertions, mais le refus de l’oppression sanglante du peuple palestinien par l’État sioniste. Leur insubordination est une étincelle d’espoir !
15 avril 2025, Nora Debs