Votez pour la liste « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! »
Toutes les listes pour les élections européennes ont été déposées. Dans leur immense majorité, elles ne réservent pas de surprise : aux côtés des habitués des parlements en tout genre, on compte bien quelques personnalités tirées de la « société civile ». Mais ce sont des « têtes connues » qui interviennent déjà, à leur façon, dans la gestion des affaires de cette société capitaliste.
Ce n’est pas de ce côté qu’on trouvera une représentation des classes populaires. Notre liste est représentative du monde du travail – dans les limites étroites du jeu électoral de cette république pour les riches, car les travailleurs étrangers hors UE n’ont pas le droit de se présenter et les plus précaires risquent de subir la répression patronale. Nos candidats sont salariés dans les entreprises privées de l’industrie, du transport et de la distribution, dans les entreprises publiques et les administrations. Ils sont ouvriers ou employés des premières lignes, techniciens ou ingénieurs, hospitaliers et enseignants.
Ils ne parlent pas du quotidien des travailleurs dans l’unique but de récolter leur voix et, une fois élus, oublier ce qu’ils formulaient la veille encore. Ils sont eux-mêmes des travailleurs et des travailleuses qui vivent et partagent les aspirations et les luttes de l’ensemble de la classe ouvrière.
Depuis trois ans, alors que la hausse des prix a pris un tour plus dramatique que d’habitude, nos candidats ont animé des grèves dans le secteur privé pour des augmentations, pour que leurs collègues et eux ne fassent pas les frais d’une inflation qui a surtout nourri les profits. Michel, Murielle et Clémence sont technicien, biochimiste, ingénieure dans l’industrie pharmaceutique, une industrie où des grèves sur les salaires ont éclaté, comme à bioMérieux au printemps 2022, ou à Cenexi, en février 2024. Ken travaille dans l’automobile où il y a aussi eu des mouvements, comme à Stellantis en septembre 2023. Pierre, Tristan, Gilles ou Selma, notre tête de liste, travaillent dans les transports et ont participé, voire animé, les grèves qu’il y a eu dans ce secteur, et elles ont été nombreuses, de Keolis à Transdev en passant par la RATP. Ces combats sont représentatifs du grand nombre de luttes menées ces dernières années dans bien des entreprises : pour des augmentations de salaire et pas seulement ces primes toujours fragiles ; mais aussi contre les divisions artificielles entre catégories de travailleurs, comme à Stellantis où des sous-traitants étaient également entrés dans la lutte.
Ces grèves sur les salaires font partie d’un affrontement plus global. Car les capitalistes dirigent l’ensemble de la société comme ils mènent les affaires de chacune de leurs entreprises, à la façon de dictateurs qui ne poursuivent que leurs intérêts en écrasant le plus grand nombre. Ici, mais aussi partout dans le monde, en Palestine, en Afrique, en Asie et sur tous les continents. La loi du profit s’impose en tout alors que, dans chaque domaine, si les travailleurs étaient aux commandes, ils mettraient en avant l’intérêt du plus grand nombre. L’intérêt du plus grand nombre dans l’industrie pharmaceutique contre l’appétit d’ogres des grands labos qui ont, à l’occasion de la pandémie, transformé ce qui aurait dû être disponible pour tous – les vaccins et les médicaments – en investissements rentables. L’intérêt du plus grand nombre dans l’automobile, comme le défendent Ken et Régis, retraité de Renault, pour que cette industrie s’adapte à de nouveaux modes de déplacement plus écologiques et contre les bénéfices prétendument « verts » que font les grands groupes en licenciant à tour de bras. L’intérêt du plus grand nombre dans les transports en commun, comme le défendent Selma, Pierre, Tristan et Gilles, qui, en lien avec les précédents, pourraient planifier un système de transport complet, gratuit et de qualité. L’intérêt du plus grand nombre dans le bâtiment, comme le défend Aurélien, pour construire les logements qui manquent et démarrer le chantier de la rénovation thermique. L’intérêt du plus grand nombre à la Poste, comme le défendent Gaël et Xavier.
Ce n’est pas l’intérêt du plus grand nombre qui se discutera au Parlement européen. Il ne s’imposera qu’à travers les combats que nous menons déjà et ceux qu’il faut encore mener, contre la société capitaliste et les grands bourgeois qui la dirigent. Les élections du 9 juin ne changeront pas la société : les élections ne le peuvent pas, tout particulièrement celles-ci. Mais voter pour notre liste, c’est affirmer qu’on refuse que la société soit dirigée au profit de quelques-uns alors qu’elle repose sur notre travail à tous. Un « petit geste » qui pour une fois vaut le coup, pour préparer les luttes de demain !