Transcription du texte de la vidéo
Après l’attaque aveugle perpétrée par le Hamas sur le territoire israélien, qui a fait près de 900 morts et près de 2000 blessés, on a le concert des pays riches, dont les États-Unis, dont la France de Macron et Darmanin, qui ont décidé d’afficher de manière totalement unanime leur soutien à l’État d’Israël et à Netanyahou, son principal dirigeant d’extrême droite. Un soutien qui va évidemment continuer et s’approfondir, alors que ce même gouvernement a annoncé un déluge de feu, de sang et de mort sur la bande de Gaza, voulant rendre responsable toute la population palestinienne de ce petit territoire de la politique du Hamas.
Ce soutien des grandes puissances s’accompagne d’un chantage particulièrement odieux qui, franchement, donne la nausée. Comme Darmanin, qui s’est permis de dire que brandir un drapeau palestinien, c’était faire preuve d’antisémitisme. Ça, on le dénonce totalement et c’est absolument odieux. Parce qu’il voudrait faire croire qu’il est impossible de soutenir et d’être solidaire de la population palestinienne sans en même temps soutenir le Hamas. Pour nous, disons le tout net, le Hamas ne se bat en rien pour la justice sociale et l’émancipation des peuples. C’est une organisation réactionnaire, obscurantiste, et qui a d’ailleurs été parfois utilisée par les gouvernements israéliens, dont celui de Netanyahou lui-même, pour asseoir en retour leur propre politique d’oppression et de domination du peuple palestinien. Mais on ne tombera pas dans le piège que Darmanin veut nous tendre en faisant croire que brandir un drapeau palestinien, ce serait être complice d’antisémitisme. Non, certainement pas.
Dans ces circonstances, on tient à affirmer notre soutien sans faille et sans condition à la population et au peuple palestinien qui est victime depuis plus de 75 ans maintenant d’une politique d’apartheid, une politique de colonisation, une politique où on veut l’enfermer dans des prisons à ciel ouvert. Ce que n’est ni plus ni moins la bande de Gaza.
La riposte de l’armée israélienne telle qu’elle se prépare et telle qu’elle se met déjà en place, annonce un drame humain absolument considérable. Déjà plus de 500 morts côté palestinien. Déjà plus de 2500 blessés. Déjà, l’annonce par le ministre de la Défense du blocus total de la bande de Gaza, la fermeture désormais de la frontière avec l’Égypte. Ils ont décidé de couper l’eau, de couper l’électricité, de couper le gaz. En fait, ils veulent tout simplement opérer un carnage parmi la population. Et ils se permettent même de dire ouvertement, c’est les propos du ministre de la Défense, que « les Gazaouis sont des animaux et qu’ils seront traités comme tels. » Un racisme absolument décomplexé qu’il faut absolument dénoncer.
Mais la guerre ne date certainement pas du début de la semaine. Cela fait plus de 75 ans maintenant que les Gazaouis et la population palestinienne vivent un véritable enfer sur terre. Et là, pas une grande puissance, pas un gouvernement soi-disant démocratique pour dénoncer le terrorisme ou les crimes commis par l’État d’Israël. Personne pour dénoncer les bulldozers qui rasaient, et qui rasent toujours, des immeubles palestiniens. Personne pour dénoncer l’aviation israélienne qui fait crouler un déluge de bombes à échéance régulière sur la population, y compris la population civile. Personne pour dénoncer les conditions de vie effroyables, pour dénoncer les mutilations par l’armée israélienne, pour dénoncer l’impossibilité de survivre même, simplement, dans cette partie du monde.
Les civils israéliens victimes des attaques et des roquettes du Hamas subissent les conséquences de décennies de cette politique raciste, ségrégationniste et colonialiste de leur État. Netanyahou lui-même était pourtant contesté dans son propre pays, jusqu’à récemment. Contesté par des manifestations massives contre son régime et ses projets autoritaristes de modification de la Constitution. Mais contesté seulement sur ce terrain-là. Et seule une petite minorité voulait aussi remettre en cause la politique coloniale de l’État d’Israël. Et c’est tout le problème. Parce que comment la population israélienne pourrait-elle vivre libre ? Pourrait-elle vivre émancipée et entrevoir même son propre avenir en étant, malgré elle, les geôliers de la prison que constituent la bande de Gaza et la Cisjordanie aujourd’hui ? Tant que le peuple palestinien sera enfermé dans ces ghettos-là, à Gaza et en Cisjordanie, tant qu’il subira destructions, oppression et massacres, le peuple israélien continuera lui aussi à vivre dans un état de guerre permanent. Parce qu’un peuple qui en opprime un autre ne peut pas vivre libre.
Alors il faut aujourd’hui que s’exprime au niveau international une solidarité contre la politique colonialiste de l’État d’Israël. Une solidarité internationale qui permettra de sortir les Palestiniens et les Palestiniennes de l’isolement et d’encourager la classe ouvrière et la jeunesse israélienne à rompre avec leur État et sa politique sioniste raciste.