Le journal Elle vient de dévoiler les résultats d’un sondage en partenariat avec l’Ifop sur le consentement entre partenaires. S’appuyant sur un échantillon de 3 000 personnes, dont les trois quarts en couple, l’étude pointe la pression qui pèse sur les relations sexuelles, et le refus pour certains d’admettre la réalité du viol conjugal. Alors que le mouvement #MeToo a remis la question du consentement au cœur de la sexualité, demander l’accord de ses partenaires avant un rapport est-il devenu automatique ? Pas pour 19 % des hommes, qui admettent ne pas s’être « systématiquement » assurés du consentement de leur partenaire. Et chez ceux qui sont en couple, le constat s’aggrave : la proportion passe au quart des hommes ayant répondu. D’après le magazine, ces chiffres sont probablement sous-estimés par les femmes elles-mêmes « tant elles ont pu intégrer la notion de devoir conjugal en tant que norme du couple ». Des chiffres qui montrent l’ampleur du viol conjugal et le déni qui l’entoure malgré son inscription dans la loi. À la question « Selon vous, en tant qu’homme, forcer sa conjointe ou sa partenaire à avoir un rapport sexuel alors qu’elle le refuse est-il un viol ? », 31 % des interrogés répondent « Non ». Ils sont 23 %, soit près d’un quart chez les moins de 35 ans, et 43 % chez les plus de 65 ans. Pour que la société accepte une sexualité épanouie et librement partagée il y a encore du boulot.