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20 novembre : journée du souvenir trans

Le 20 novembre, à l’occasion de la journée du souvenir trans, abrégé en TDoR (Trans Day of Remembrance), des rassemblements et manifestations auront lieu pour commémorer les victimes de la transphobie. Chaque année dans le monde, des centaines de victimes de meurtres transphobes sont dénombrées, à quoi s’ajoutent toutes les victimes dont on n’entend pas parler et toutes les personnes que la violence quotidienne pousse au suicide.

Peu d’avancées

À l’échelle nationale comme mondiale, les politiques en faveur des droits trans sont particulièrement timides. Si l’Espagne est souvent prise en exemple depuis le début de l’année, car elle permet le changement de prénom et de mention de sexe à l’état civil sur simple demande, cela signifie en négatif que, dans la plupart des autres pays, les démarches sont bien plus compliquées. En France, c’est en mairie que se décide le changement de nom, devant le juge pour la mention de sexe. C’est donc toujours soumis à l’arbitraire de l’administration et sous réserve de la constitution d’un dossier prouvant qu’on est bien trans. Même quand les gouvernements cherchent à redorer leur blason en passant des lois progressistes, c’est sur les droits trans qu’ils butent. Rappelons que Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, s’était opposée à ce que les femmes trans ayant une mention masculine sur leurs papiers soient incarcérées dans des prisons pour femmes. De même, pour la loi sur la PMA passée sous Macron qui exclut entre autres les hommes trans. Cet angle mort de leur part alimente toute l’attitude ouvertement transphobe de l’extrême droite qui, sur le modèle américain, développe toute une rhétorique nauséabonde sur le sujet.

Mais beaucoup de reculs

Si ce n’est en rien obligatoire, un parcours de transition comporte généralement un volet médical important. Hormonothérapie, chirurgies multiples ne se limitant pas à « l’Opération » de réassignation sexuelle, orthophonie… Donc forcément, chaque attaque contre l’hôpital public est un recul pour les personnes trans qui voient l’accès aux soins qu’elles désirent remis en question. Des parcours publics existent, mais sont régulièrement décriés par les personnes qui y ont recours : délais très longs, dépossession de son parcours de transition, de nombreux freins à chaque étape… Alors beaucoup refusent ce parcours et cherchent par eux-mêmes des soignants pour les suivre. Les disparités entre les régions en termes d’accès aux soins, le manque de formation, d’intérêt, voire l’hostilité, d’une partie des médecins rend le processus compliqué et, si un remboursement est possible, il ne couvre pas les dépassements d’honoraires ou les déplacements pour voir un médecin dans un autre département. Toute cette situation, à laquelle s’ajoutent sur un autre plan les discriminations à l’embauche, condamnent une bonne partie des personnes trans à la précarité.

Alors si la mobilisation du 20 novembre est dédiée aux victimes de cette précarité, les manifestations ont aussi pour but d’y mettre fin. Le NPA soutient toutes celles et tous ceux qui descendront demain dans la rue pour exprimer leur soutien aux personnes trans et leur révolte face aux violences qu’elles subissent !

Marinette Wren