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4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale

Le ministre du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a annoncé la suppression de 4 000 postes d’enseignants dans l’Éducation nationale, une mesure dénoncée comme une « véritable saignée » et un « sabordage de l’école publique » par les syndicats et les associations de parents d’élèves. Il a tenté de justifier la mesure par la diminution du nombre d’élèves. Les représentants des familles, comme la Fédération des conseils de parents d’élèves, et les syndicats soulignent que la baisse démographique pourrait représenter un moyen de baisser de façon notable les effectifs dans les classes souvent surchargées. Mais il n’en est pas question. Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du Snes-FSU, est revenue sur des chiffres qui illustrent, au contraire, le manque d’enseignants : « En sept ans : – 8 865 postes de profs dans le 2d degré, + 7 441 élèves. Il faudrait 10 617 emplois pour retrouver le taux d’encadrement de 2017. » Et de rappeler qu’à la rentrée 2024 il manquait toujours un professeur dans 56 % des établissements et que 3 200 postes n’avaient pas été pourvus aux derniers concours enseignants du public et du privé. Quant à la promesse de Macron de mettre un enseignant devant chaque classe, il y a longtemps qu’elle a été remisée dans un tiroir.