Nos vies valent plus que leurs profits

40 % des familles ne partent pas en vacances

Alors que ces derniers jours gares, aéroports et autoroutes ont connu l’affluence habituelle des grands départs en vacances, il est bon de rappeler que 40 % des familles restent chez elles chaque année, faute de moyens financiers pour changer d’air. Transport, hébergement, activités : les vacances coûtent cher et toute une partie des ménages n’ont pas de moyens suffisants pour partir. Le taux de départ en vacances est de 42 % chez les plus modestes (au revenu mensuel inférieur à 1 285 euros mensuels) et montent à 76 % chez les plus aisés (revenu de plus de 2 755 euros). Il dépend aussi du milieu social : 78 % des cadres supérieurs partent en congé, contre 47 % des ouvriers et des employés. Quant aux allocataires du RSA, ils sont 70 % à vivre reclus chez eux. Pour les familles modestes, la possibilité de faire partir les enfants en colonie de vacances s’éloigne toujours un peu plus : en effet, faute de soutien effectif de l’État, ces dernières sont de plus en plus chères et les séjours durent de moins en moins longtemps. Résultat : 4,8 millions d’enfants pauvres passeront les vacances d’été à jouer dans la rue, les squares ou les espaces verts des cités ou les yeux rivés à leur écran. Là encore les différences de classe ne sont pas un vain mot.