100 000 emplois directs et 300 000 emplois indirects ont été supprimés ou menacés depuis septembre 2023. C’est le chiffre que la CGT a avancé alors qu’une délégation était reçue, à Bercy, par le ministre délégué à l’industrie, Sébastien Martin. La secrétaire générale de la centrale, Sophie Binet, a tenu à souligner que ces chiffres étaient partiels et sans doute minorés. 40 % des postes menacés ou supprimés sont des emplois industriels. Face à cette saignée la CGT va-t-elle appeler à interdire les licenciements et mobiliser les travailleuses et les travailleurs dans ce but ? Vous n’y êtes pas du tout. Lors de cette entrevue la CGT a réclamé l’organisation d’« assises de l’industrie afin de définir une stratégie ambitieuse de réindustrialisation », la réorientation des aides publiques aux entreprises, l’intervention renforcée de l’État et l’utilisation de la commande publique pour favoriser la production locale et nationale. Bref plus d’aides pour les patrons dans l’espoir qu’ils licencient moins. Une stratégie 100 % perdante pour les salarié-es.