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Une route mortelle pour les migrants

La frontière entre les États-Unis et le Mexique a été la « route migratoire terrestre la plus dangereuse au monde » en 2022, avec 686 morts ou disparus recensés, selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce chiffre représente près de la moitié des 1 457 migrants morts et disparus recensés sur le continent américain l’an dernier, année la plus meurtrière depuis que le Projet migrants disparus de l’OIM a débuté en 2014.
Sur ce nombre de victimes, 100 étaient des femmes, 454 des hommes, 31 des mineurs et 83 de sexe et d’âge indéterminés. Les principales causes de décès le long de l’immense frontière entre les deux pays étaient la noyade (212), les accidents en véhicules ou les morts dues à un transport dangereux (71), les conditions climatiques extrêmes et l’absence d’un abri, de nourriture et d’eau (156). La plupart des migrants venaient du Mexique, du Guatemala et de Cuba. Les États-Unis ont considérablement renforcé le contrôle de cette frontière, le gouverneur du Texas allant même jusqu’à installer au milieu du Rio Grande, le fleuve frontalier, des barrages flottants équipés de scies circulaires au risque de mutiler, voire de tuer, celles et ceux qui tentent le passage. Un monde barbare !