Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), 3,2 millions d’enfants de moins de cinq ans risquent de souffrir de malnutrition aigüe dans ce pays ravagé par un conflit qui oppose deux chefs de guerre rivaux. Le faible accès aux soins médicaux et à l’eau potable, le manque d’hygiène, les pratiques alimentaires inappropriées ainsi que l’insécurité alimentaire représentent les principales causes structurelles de la malnutrition aigüe. La famine a déjà frappé cinq régions soudanaises et dix-sept autres régions de l’ouest et du centre sont également menacées. Depuis vingt mois l’armée affronte les paramilitaires des Forces de soutien rapide, une guerre qui a provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes et déplacé 12 millions d’autres. Et les deux camps utilisent la famine comme arme de guerre. Quant aux pays de la région (Égypte, Iran, Émirats arabes unis, Éthiopie, Libye, République centre africaine, etc.), tout comme les grandes puissances (Russie, États-Unis), ils soutiennent l’un ou l’autre camp sans se soucier du sort de la population.