Depuis vendredi 15 septembre, pour la première fois des 88 ans d’existence du puissant syndicat UAW, les travailleurs des « Big Three » (Stellantis, Ford et General Motors) sont appelés simultanément à la grève aux États-Unis. Après un vote unanime pour la grève, l’UAW revendique des augmentations de salaire, une diminution du temps de travail et une amélioration de la retraite, alors que les trois groupes ont engrangé des bénéfices record.
La grève secoue déjà le monde politique : Biden a dû assurer sa « compréhension » et son « respect » pour les grévistes, pendant que Trump a trouvé bon d’appeler les grévistes à revendiquer l’abrogation de la loi sur la transition vers l’électrique.
La revendication phare est une augmentation de 36 %… sur quatre ans, en pleine inflation. Pour le moment, la grève ne concerne « que » 12 700 grévistes de trois sites sur les 150 000 syndiqués de l’UAW, mais l’énergie et la volonté de lutter des travailleurs de l’automobile pourrait bien infliger un sacré coup aux « Big Three », et montrer l’exemple bien au-delà des frontières américaines.