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Emmanuel Macron sur l’immigration : mensonge et mépris pour justifier l’abominable

« On a un modèle social généreux, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. » C’est par cette citation de l’ancien ministre socialiste Michel Rocard que Macron a décidé, ce dimanche 24 septembre, de répondre aux questions des journalistes concernant le nouvel afflux de milliers de réfugiés sur l’île de Lampedusa, en Italie. Une phrase particulièrement abjecte, puisqu’elle sous-entend que ces milliers de réfugiés ne viendraient que pour profiter du prétendu « modèle social généreux », autrement dit les droits sociaux tels que la sécu, que le gouvernement démolit tous les jours à coups de réformes et d’exonérations patronales. Or, si ces milliers de personnes fuient leur pays et viennent ici, c’est bien pour fuir « la misère » bien souvent répandue par les impérialistes, à commencer par la France. Ainsi, des milliers de personnes fuient les inondations catastrophiques en Libye, qui ont provoqué des dizaines de milliers de morts du fait de l’incurie des secours dans un pays en proie au chaos depuis l’intervention impérialiste sous la houlette de Barack Obama… et Nicolas Sarkozy.

Il ne suffisait pas d’être abject, il fallait ajouter le mensonge. Selon Macron, « l’Europe est le continent qui fait le plus dans l’accueil des migrants ». Une affirmation totalement mensongère. L’essentiel des flux migratoires, et de loin, s’effectue de pays pauvre à pays pauvre. La riche Europe n’accueille que 65 millions de migrants sur 280 millions dans le monde. Si l’on parle des réfugiés, les pays qui accueillent le plus sont la Turquie (3,6 millions) et l’Iran (3,4 millions). Dans ce classement, le premier pays de l’UE est l’Allemagne, qui accueille 2,1 millions de réfugiés. Derrière la Colombie, qui accueille 2,5 millions de réfugiés venus principalement du Venezuela.

Tous ces mensonges n’ont qu’un but : justifier la fermeture des frontières, et diviser les travailleurs, en faisant croire que celles et ceux qui fuient la misère et les guerres seraient des profiteurs. Au contraire, ceux qui transforment la Méditerranée en cimetière géant sont les mêmes qui ici nous matraquent, nous gazent, lorsque nous nous mobilisons pour nos salaires et contre l’exploitation.

Alors plus que jamais, nous le crions : « De l’air, de l’air ! Ouvrez les frontières ! »

Aurélien Perenna