Le département de l’Isère confie son réseau départemental à une vingtaine d’entreprises privées, dont tous les cars se ressemblent puisque « habillés » aux couleurs de Transisère. Des conducteurs d’une ligne ne connaissent parfois rien de la ligne suivante, quand bien même des correspondances sont prévues… autant dire qu’il vaut mieux ne pas oublier son écharpe dans le car !
Le devenir de l’ancienne régie de transport du département (Voies ferrées du Dauphiné, VFD) est également une bonne illustration de la notion d’entreprise publique. Passée Société d’économie mixte (SEM) en 2006 (après quasiment 100 ans d’existence en régie), puis rachetée par un fonds de pension luxembourgeois en 2018, elle dispute depuis au même titre que ses concurrents privés les différents lots que le département met en appel d’offres. Ce qui permet au passage des dizaines de suppressions de postes administratifs et une dégradation continuelle des conditions de travail des conducteurs au rythme des dénonciations d’accords d’entreprise et autres négociations avec des directions syndicales complices.
Article paru en 2020 dans un dossier Transports publics. Solidarité ouvrière contre concurrence patronale
Le sommaire du dossier :
- Les transports publics, terrain de jeu des capitalistes
- La face privée du transport public
- Quelques chiffres
- Calendrier (des sales coups et des luttes !)
- Le transport public en Isère
- Privatisation de la SNCF : déclencher le frein d’urgence !
- Articles des bulletins NPA-Étincelle SNCF
- Île-de-France… jusqu’à l’absurde
- Salaires, flexibilité, temps de travail : un tableau comparatif
- Contre leur privatisation capitaliste, nous serons 300 000 et plus !