Nos vies valent plus que leurs profits

Droits humains : bon anniversaire quand même !

Il y a 75 ans, le 10 décembre 1948, l’ONU adoptait à Paris la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui était supposée contraindre tous les États à aller vers un monde meilleur après les multiples atrocités de la Seconde Guerre mondiale, d’Auschwitz à Hiroshima. C’était une déclaration, sans valeur contraignante, qui affirmait la primauté des droits et libertés des individus sur les droits des États, en mettant les droits économiques, sociaux et culturels au même rang que les libertés civiles et politiques. Mais depuis, la plupart des États signataires se sont joyeusement assis sur ces grands principes en massacrant à tour de bras lors des guerres coloniales hier, en Ukraine ou à Gaza aujourd’hui, en emprisonnant les opposants, en pratiquant les oppressions raciales, en réduisant à la famine des populations entières, en discriminant à tous les étages, notamment contre les femmes, etc. Dans un monde où prévaut la loi du profit et non la dignité humaine, il ne pouvait en être autrement.