Cinq jours après la publication dans Le Figaro d’une tribune en soutien à Gérard Depardieu, mis en examen pour viols et agressions sexuelles, 2500 artistes ont signé une « contre-tribune » pour dénoncer non seulement le sexisme de l’acteur et ses propos ignobles à l’égard des femmes, mais aussi le soutien que lui a apporté Emmanuel Macron. Le texte, publié par le collectif « Cerveaux non disponibles », est relayé sur le site du Club de Mediapart. Il entend briser « la loi du silence » et « l’écho de l’impunité ». La tribune publiée dans Le Figaro et la défense d’Emmanuel Macron « sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles », affirment les signataires. Dans le même temps plusieurs signataires de la tribune ont décidé de retirer leur signature en présentant des excuses. C’est notamment le cas de la réalisatrice et écrivaine Nadine Trintignant dont la fille, Marie, avait succombé sous les coups de son compagnon, Bernard Cantat. Plusieurs de ces signataires se sont aperçus, après-coup, que le texte de cette tribune avait été rédigé par le comédien Yannis Ezziadi, proche des figures d’extrême droite, et éditorialiste au magazine ultra-conservateur Causeur. Depuis, toute une partie de l’extrême droite est à l’offensive pour soutenir Depardieu en s’appuyant notamment sur les médias réactionnaires du groupe Bolloré et sur la mouvance d’Éric Zemmour. Depardieu a les amis qu’il mérite…