Nos vies valent plus que leurs profits

Restrictions budgétaires : l’Éducation et la Recherche trinquent

Dans le décret détaillant l’annulation de 10 milliards de crédits prévus pour 2024, 691,6 millions d’euros seront prélevés sur les fonds de l’Éducation nationale. L’enveloppe budgétaire la plus mise à contribution est celle consacrée à la « vie de l’élève », sur laquelle sont payés les personnels de vie scolaire ou les accompagnants d’élèves en situation de handicap (261,8 millions), suivie par le premier degré public (138,3 millions), le second degré public (123,5 millions), l’enseignement privé (98,9 millions), les 69 millions d’euros restants étant pris sur le « soutien de la politique de l’éducation nationale » et l’enseignement technique agricole. Plus de 478 millions d’euros sont des fonds consacrés à des dépenses de personnel. À cela on peut ajouter 904 millions ponctionnés sur l’enseignement supérieur et la recherche. Soit au total près de 1,6 milliard d’euros. Cela pourrait se traduire par la suppression de 15 000 emplois. Par comparaison la défense ne voit son budget réduit que de 105 millions d’euros, soit près de 15 fois moins. Comme le disait Attal, « l’éducation est une priorité »…. surtout lorsqu’il s’agit de coupes budgétaires.