À l’occasion du Salon de l’agriculture, et face à la grogne persistance du monde agricole, Macron avait voulu lancer une nouvelle initiative de communication dont il est friand : un grand débat réunissant syndicats agricoles, organisations écologiques, élus locaux et administrations etc… et dont, bien sûr, il serait la vedette. Mais son opération a tourné court. Vendredi, déjà, suite aux refus des uns et des autres d’y participer, ce débat a été annulé.
Et à l’ouverture du Salon samedi, rien n’a tourné comme prévu par Macron. Des dizaines d’agriculteurs ont investi un hall du Salon, intervention des CRS, l’ouverture au public retardée d’une heure et demie, une inauguration et la visite présidentielle qui se sont faites sous les huées. Sans oublier le fumier déversé sur le stand de Lactalis.
Les petits et moyens agriculteurs sont victimes, d’une part des centrales d’achat et géants agro-alimentaires qui comme Lactalis fixent les prix, d’autre part de la concurrence capitaliste qui entraîne depuis des décennies l’élimination des exploitations les moins rentables. Les nouvelles mesures annoncées par Macron, qui consistent à sacrifier l’écologie au profit d’un productivisme dangereux pour la planète et la santé ne pourront rien y changer.