Nos vies valent plus que leurs profits

« Nunca más », plus jamais ça

Le 24 mars 1976, en Argentine, un coup d’État militaire instaurait une dictature marquée par le terrorisme d’État, avec 30 000 morts et « disparus », en particulier parmi les militants ouvriers et l’extrême gauche, et l’appropriation d’au moins 500 enfants par des soutiens de la dictature. À quelques jours de la date anniversaire, une militante de l’association HIJOS (acronyme de Fils et filles – de disparus – pour l’identité et la justice et contre l’oubli et le silence) a été violemment agressée physiquement et sexuellement chez elle, par deux individus se vantant « d’être payés pour ça » et qui ont revendiqué leur crime en signant sur un mur : VVLC, pour « Viva la libertad, carajo », slogan de campagne de l’actuel président d’extrême droite, Javier Milei. Si chaque année, des milliers de manifestants continuent d’exiger la vérité et la justice pour les victimes de la dictature, les mobilisations de ce 24 mars sont teintées d’une colère particulière contre les nostalgiques de la terreur actuellement au pouvoir, qui attaquent les travailleurs et la jeunesse sur tous les fronts et prétendent renforcer l’appareil répressif.