Ce jeudi 18 avril, Gabriel Attal a instrumentalisé la commémoration de la mort d’un adolescent de 15 ans à Viry-Châtillon pour annoncer de nouvelles mesures répressives et autoritaires contre les jeunes.
Son programme, l’ordre partout, de l’école à la rue, peut faire rêver l’extrême droite. Marine Le Pen s’est d’ailleurs empressée d’affirmer qu’après les mots, elle attendait les actes.
Parmi les principales mesures, on trouve des travaux d’intérêt général pour les parents « défaillants », une mention « élève perturbateur » sur le dossier Parcoursup, l’aggravation des peines pour mineurs, avec comparution immédiate pour les jeunes à partir de 16 ans.
Autres mesures annoncées pour « lutter contre l’oisiveté » : laisser les collégiens au collège de 8 à 18 heures, envoyer dans des internats des jeunes à problème… Les formulations étant suffisamment vagues pour pouvoir concerner tout le monde. Le gouvernement préfère avoir des gardiens d’élèves plutôt que d’embaucher des profs ou des instits.
Ce « sursaut d’autorité » ne touche pas que la jeunesse. Interdiction de plusieurs conférences en soutien à la Palestine comme à Lille, de la marche contre le racisme prévue à Paris dimanche 21 avril, condamnation du responsable de la CGT du Nord pour « apologie du terrorisme », convocation d’Anasse Kazib (militant SUD-Rail et Révolution permanente) pour son soutien à la Palestine ; perquisitions pendant les vacances de lycéens de Cachan (94) placés en garde à vue suite à un blocage en mars… C’est tous ceux qui critiquent la politique impérialiste et va-t-en-guerre du gouvernement ou qui luttent contre la destruction de leurs conditions de vie d’étude ou de travail qui sont visés.
Une instrumentalisation dégueulasse au service de la politique répressive du gouvernement
Le gouvernement cherche à renvoyer la responsabilité des violences entre jeunes aux jeunes eux-mêmes et à leurs parents, c’est-à-dire les travailleurs. Or la racine du problème, c’est cet ordre social profondément inégalitaire, entretenu par le gouvernement, qui n’offre aucune perspective à la jeunesse !
Ce ne sont ni les parents, ni les élèves qui sont responsables de l’insalubrité des établissements scolaires, du manque de profs, des classes surchargées, du manque de places à l’université… du manque de moyens. En mars dernier, le gouvernement a annoncé raboter le budget de l’éducation nationale de presque 700 millions d’euros. La réforme du « choc des savoirs », réforme de tri social, mobilise parents et enseignants contre les attaques du gouvernement. Cette politique propatronale sert à fermer l’accès aux études pour les enfants d’ouvriers dès la fin du collège, afin qu’ils deviennent de la chair à patron. C’est Macron et Attal qui sont responsables de la destruction de l’avenir et du quotidien des jeunes !
Le gouvernement n’a que faire des problèmes des jeunes ou des pauvres. Il veut que tout le monde travaille, apprenne et se taise !
Sanctionner les parents, les enfants, réprimer, accuser les écrans, les réseaux sociaux… Tout est bon pour ne pas pointer les vraies responsables : les politiques d’austérité. Les jeunes trinquent, les parents trinquent, pendant que les actionnaires touchent les milliards, et remercient le gouvernement.
En réalité, toutes ces peines seront utilisées contre les mobilisations lycéennes, visant les « fauteurs de troubles » ou ceux qui contestent les valeurs dites « républicaines » : le gouvernement espère prévenir toute contestation de l’ordre social. L’ultraconcentration des richesses pour les milliardaires et le travail et le bâton pour les pauvres.
Notre meilleure arme : la lutte !
Ce gouvernement a peur des futures contestations de la jeunesse et il cherche les moyens de la mettre au pas. Pour cela, il veut déployer un paquet de mesures dégueulasses : service national universel, uniformes, permanence scolaires, internats, sanctions dès le primaire…
Nous devons toutes les refuser ! Il faut mettre un frein à cette politique austéritaire et à toute la politique propatronale de Macron. Celui-ci prépare un nouveau lot de mesures contre les travailleurs avec des réformes en préparation sur le Code du travail, la fonction publique et la Sécurité sociale. Nous serons massivement dans la rue le 1er mai pour exprimer notre rejet de cette politique. Donnons-nous les moyens d’empêcher les projets d’Attal, discutons partout de la nécessité de construire une mobilisation contre ces mesures et pour nos revendications.
Nous ne serons pas la génération sacrifiée. Soyons la génération révolution !
C’est ce que nous portons dans la campagne européenne avec notre liste « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! »
Communiqué du NPA jeunes du 19 avril 2024