Nos vies valent plus que leurs profits

Les salariés de Safran Mérignac en grève reconductible pour 200 euros

Cinquième jour de grève totale lundi 13 février chez les salariés de cette multinationale de l’aéronautique, travaillant en sous-traitance notamment pour Dassault-Mérignac.

C’est un groupe de cinq salariés qui a pris l’initiative de la grève pour exiger 200 euros net mensuels d’augmentation générale pour tous. Ils ont commencé mardi 7 février, journée de mobilisation contre la réforme des retraites, en signifiant à leur direction que la grève est « pour une durée indéterminée ». Dès le lendemain, ils étaient une vingtaine en grève, soit près de 100 % des ouvriers et techniciens.

La proposition de leur direction d’une augmentation de 1,7 % les a fait dégoupiller : c’est bien loin de couvrir l’inflation, estimée à 5,9 % pour 2022. Une provocation qui s’ajoute à la colère accumulée, avec des augmentations minables depuis des années, un accord de compétitivité qui impose des reculs, des promesses de promotion jamais tenues…

Mercredi, la direction du siège s’est déplacée depuis Toulouse espérant pouvoir remettre les grévistes au travail, mais son passage a été contreproductif : ça a décuplé la colère et la détermination. La grève a été reconduite jeudi et vendredi. Tous les jours, les grévistes se rassemblent au piquet de grève devant leur agence de Mérignac et s’organisent en assemblée générale. Lundi 13, ils ont tenu un piquet devant Dassault pour diffuser des tracts aux salariés : « 200 euros net pour tous », « pas de pognon, pas d’avion » ! Et ils ont décidé de poursuivre la grève. Deux cents euros, on en a tous besoin ! Leur lutte est la nôtre !

Correspondant