Une semaine après la nomination du gouvernement dirigé par Muhammad Yunus, la situation au Bangladesh ne s’est pas stabilisée. Alors que les services publics se remettent difficilement en place et que les violences contre les minorités continuent de meurtrir le pays, les étudiants gardent le contrôle des rues afin d’empêcher tout retour possible de la ligue Awami, le parti dirigé par l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina.
Vers un retour à la normale ?
Malgré la réouverture progressive des services publics (principalement dans les transports : métros et trains) la situation reste confuse pour la population. Ainsi, malgré la réouverture annoncée des écoles, nombreux sont les parents qui refusent d’y envoyer leurs enfants à cause de l’instabilité de la situation (à l’Ideal School and College de Dacca, seuls 11 % des enfants sont effectivement allés en cours)1.
Les usines, qui ont annoncé reprendre leurs activités depuis déjà plusieurs jours, peinent à reprendre leurs exportations, non seulement en raison du retard accumulé par les arrêts forcés par la mobilisation sociale et la répression gouvernementale, mais aussi à cause des actes de banditisme et vandalisme commis par des gangs sur les routes ou aux abords des usines. Ces difficultés s’accumulent, et certaines entreprises se retrouvent dans l’impossibilité de rembourser leurs emprunts (pour une valeur de 600 millions de dollars) auprès de l’État2. Pour autant, le gouvernement Yunus se prépare tranquillement à renflouer les entreprises « qui doivent séparer les affaires de la politique »3. Message entendu !
Les pauvres portent la crise sur leurs épaules
Les difficultés économiques s’accumulent alors que la population découvre l’ampleur de la corruption dans le domaine bancaire, où des milliards ont disparu comme par magie ces dernières années dans des opérations douteuses, parfois liées à des personnalités de la ligue Awami4. Pour empêcher une faillite du système bancaire, la banque centrale du Bangladesh essaie d’afficher une volonté d’assainir la situation5, tandis que la population est limitée dans ses retraits en liquide, pratique avec les couvre-feux et blackouts d’Internet qui empêchaient de payer en ligne. Malgré tout, la bourgeoisie bangladaise affiche un grand sourire : les cours de la bourse de Dacca continuent de grimper… tout comme l’inflation, passée de 10,42 % à 14,10 % pour les produits alimentaires en un mois (et de 9,15 % à 9,68 % pour les produits non-alimentaires)6. Ce sont les classes populaires qui payent pour les pots cassés par la bourgeoisie.
Les flics de retour, la fleur au fusil ?
Après plusieurs jours de négociation, les forces de police ont de nouveau été aperçues dans les rues lundi matin, distribuant des fleurs aux étudiants qui tenaient le pavé depuis une semaine7, dans l’espoir de faire oublier leur participation à la répression brutale perpétrée par le régime d’Hasina avant sa chute.
En effet, si les commissariats de police ont majoritairement rouvert le week-end des 10 et 11 août, les policiers refusaient de sortir dans la rue avec leur uniforme et badge d’identification8 par crainte des représailles. Ainsi, les forces de « l’ordre » restaient confinées dans leurs locaux sinistrés, sous protection de l’armée chargée de vérifier l’identité de chaque personne entrant dans le commissariat. Il aura fallu la constitution d’une commission rassemblant le ministère de l’Intérieur, les représentants des policiers en grève et les dirigeants étudiants pour trouver un compromis, dimanche soir, afin de remettre les flics au boulot9. Au programme ? Quelques concessions économiques, augmentation de salaire et diminution du temps de travail… mais surtout un beau ravalement de façade, la commission étant chargée de transformer l’uniforme des forces de l’ordre ! L’habit ferait-il le moine ?
Mais si les flics sont de retour dans les rues, ils sont encore loin d’être opérationnels : la révolte populaire s’est chargée de vandaliser la quasi-totalité des véhicules de police, ainsi que leurs armureries : la répression des manifestations n’est pas pour tout de suite !10
La minorité hindoue au centre des violences
La volonté de retrouver un climat plus sécurisé est partagée par l’ensemble de la population, alors que la minorité hindoue a subi de nombreuses attaques dans la foulée de la chute d’Hasina. Ainsi, près de 205 attaques ont été répertoriées dans les 52 districts du Bangladesh11. Des temples, résidences et foyers hindous ont été pris pour cible et ont poussé des milliers d’hindous à fuir le pays en direction de l’Inde.
Ces violences prennent évidemment racine dans les tensions religieuses entre musulmans et hindous, exacerbées par les autorités depuis la période coloniale britannique. Une fois le Pakistan (et donc le Bangladesh) séparé de l’Inde, la minorité hindoue a servi de bouc émissaire facile. Mais la communauté hindoue est aussi victime de ses liens supposés avec la ligue Awami. En effet, la majorité de la population hindoue se reconnaît davantage dans le parti de Sheik Hasina que dans le BNP ou le Jamaat e Islami. Les nombreuses attaques contre la communauté hindoue dérivent en réalité des attaques contre des militants ou dirigeants hindous de la ligue Awami12.
La crise politique ouvre la route aux opportunistes et pillards
Mais les violences ne sont pas que politiques, elles sont aussi le fait de gangs ou d’opportunistes voyant la possibilité de piller les richesses d’un temple ou d’une famille. Ainsi, deux dirigeants du BNP ont été expulsés de leur parti après qu’ils ont participé aux émeutes et pillages anti-hindous13. Ces pratiques révoltantes ne sont malheureusement pas nouvelles et existaient déjà sous l’ancien gouvernement14. Entre janvier 2013 et septembre 2021, plus de 3 710 attaques visant des hindous ont été enregistrées et beaucoup des actes de vandalisme se faisaient sous l’œil complice des leaders de la ligue Awami, au grand dam du secrétaire général du Conseil de l’unité chrétienne et bouddhiste du Bangladesh15. La majorité de la population du Bangladesh tente de mettre fin aux violences contre les hindous : les étudiants et voisins des foyers hindous organisent des rondes pour empêcher ces agressions qui tracent un fossé de sang au sein des classes populaires et servent d’engrais à la propagande contre-révolutionnaire de la ligue Awami, qui se met en avant comme partisane de l’ordre et de la sécurité16 avec l’aide de ses alliés suprémacistes hindous indiens.
Modi propage des fake news et protège les débris du régime Hasina
En effet, le régime de Modi est à l’avant-garde d’une campagne de fake news et de désinformation concernant la situation des hindous au Bangladesh. Ainsi, le BJP de Modi participe à propager des milliers de tweets, articles sur les réseaux sociaux traçant le récit de « hordes de musulmans » s’attaquant à des temples17. Afin de contrer ces usines à fake news, la population bangladaise et différents leaders religieux (hindous ou non) diffusent les images des étudiants protégeant les quartiers où vivent les minorités non musulmanes. Mais le mal est déjà fait, les campagnes de désinformation renforcent le désarroi de la population hindoue du Bangladesh, mais aussi les campagnes de haine anti-musulmans en Inde, où des Indiens musulmans ont été attaqués par des suprémacistes hindous18.
Parallèlement, Modi a accordé à Sheikh Hasina l’asile politique et refuse pour l’instant toute demande d’extradition vers le Bangladesh, malgré les premiers dossiers montés contre la « meurtrière » dans les tribunaux.
La lutte contre le régime Hasina s’approfondit et remue la société bangladaise
La fuite de Sheikh Hasina et de ses principaux soutiens vers l’Inde n’a pas mis fin à l’influence de la ligue Awami au sein de l’appareil d’État. Depuis une semaine, les étudiants exercent une pression importante sur le gouvernement et les institutions afin de déboulonner les derniers soutiens d’Hasina au sein de l’administration, des banques19, de l’armée20, de la police21, de la justice22 et des universités23… La pression populaire force le gouvernement à agir et des soutiens importants de Sheikh Hasina sont arrêtés alors qu’ils tentent de fuir le pays clandestinement, comme l’ancien ministre de la Justice et son principal conseiller industriel24.
La dynastie Hasina cherche à revenir
La ligue Awami continue d’exercer une influence politique, et appelle régulièrement à des manifestations pour demander le retour d’Hasina, toujours considérée Première ministre par ses militants. Le parti multiplie les déclarations provocantes, Sheikh Hasina déclare par exemple que sa destitution est une conséquence d’un complot… américain, qui lui aurait promis de rester au pouvoir en échange « de Saint-Martin et du golfe du Bengale »25 ! Un complot aux couleurs apparemment changeantes, puisqu’elle dénonçait auparavant un complot pakistanais. Mais évidemment, une révolution est toujours un « complot de l’étranger » pour les gouvernants évincés du pouvoir, cette petite musique a déjà été jouée lors des Printemps arabes ou de la révolte chilienne de 2019 où les dirigeants les plus abrutis croyaient même à une invasion extra-terrestre26.Ces gens-là vivent décidément sur une autre planète ! Quant aux partisans d’Hasina au Bangladesh, ils restent plus « terre-à-terre ».Ils cherchent à organiser des manifestations partout dans le pays pour la journée de deuil national au « père de la nation » (Sheikh Mujibur Rahman, père d’Hasina et fondateur de la ligue Awami) du 15 août. Afin d’empêcher que les manifestations ne dégénèrent, le gouvernement, les étudiants et les partis politiques se sont retrouvés pour annuler ce jour férié instauré par la ligue Awami27. La tenue des manifestations pro-Hasina le 15 août risque de marquer une nouvelle étape dans la crise politique que traverse le Bangladesh alors que, lors d’une de ces manifestations à Golpananj samedi 10 août, les manifestants de la ligue Awami se sont affrontés avec l’armée, dont ils ont incendié l’un des véhicules.
À l’approche du 15 août, les étudiants se préparent contre les « conspirations »
Si les dirigeants locaux du parti se sont rapidement excusés, rappelant à leurs militants que « l’armée n’est pas l’ennemi », des rumeurs sur un potentiel « coup d’État » circulent dans la population. L’un des dirigeants étudiant raconte même, sur sa page Facebook, comment, sous indication des services secrets de l’armée, Sheikh Hasina prévoyait de reprendre le pouvoir grâce à une alliance de juges de la Cour suprême, militaires et émeutes organisées28.
Les leaders étudiants de Students Against Discrimination refusent toute compromission avec une ligue Awami déterminée à reprendre le pouvoir à l’issue des élections. Ainsi, la déclaration du lundi 16 août du ministre de l’Intérieur actuel, Sakhawat Hussain, appelant à un retour du parti pour les élections (« la ligue Awami est notre fierté »), promettant qu’il ne serait pas interdit, a provoqué une réponse violente de Student Against Discrimination29. Hasnat Abdullat, l’un des principaux coordinateurs, a menacé « ceux qui veulent réhabiliter Hasina » en rappelant « que ceux qui sont actuellement ministres ne le sont que grâce à une insurrection des étudiants et du peuple » et qu’ils n’hésiteront pas « à les destituer de leur position de la même manière qu’ils les y ont placés »30.
Les étudiants ont rapidement organisé plusieurs manifestations appelant à la démission de Sakhawat Hussain, qui a aussi menacé la population de poursuites judiciaires si celles-ci ne rendaient pas à l’État les armes dérobées à la police et à l’armée lors des jours de mobilisation (sous prétexte de ramener l’ordre et de désarmer les militants de la ligue Awami)31. Afin d’empêcher toute réhabilitation possible de Sheikh Hasina, les étudiants ont aussi appelé la population à saisir les tribunaux afin de la faire condamner pour « meurtre »32. Plusieurs dizaines de dossiers ont été montés contre celle-ci et différents de ses alliés33, mais ceux-ci n’auront une chance d’aller jusqu’au bout que si la mobilisation continue, et ils ne peuvent se contenter de cibler Hasina. Et aucune cour n’arrêtera le capitalisme.
Retour à la normale ou embryon de double pouvoir ?
Les différentes organisations étudiantes ont décidé de maintenir le front représenté par Student Against Discrimination tant que la « menace fasciste » n’est pas écartée34, malgré les désaccords politiques entre organisations étudiantes dites de droite ou de gauche35. En effet, les étudiants ne chôment pas, et ont appelé mardi à l’organisation d’une « semaine de la résistance » organisée autour de quatre points36, dont la mise en place d’un tribunal spécial pour juger rapidement les massacres commis par la ligue Awami, le respect des droits des minorités et l’exclusion des soutiens de la Ligue de leurs positions dans l’appareil d’État. Ainsi, les dirigeants étudiants appellent dans les manifestations à la démission de l’ensemble des secrétaires ministériels et des chefs des commissions gouvernementales, sans quoi ceux-ci seraient « encerclés [par les étudiants] »37.
Dans le même temps, les comités étudiants continuent de prendre toujours davantage en charge les tâches du quotidien. Protection contre les actes de vandalisme, rondes pour débusquer les militants de la ligue Awami, nettoyage des rues et des lieux publics, contrôle des prix dans les marchés, mais aussi inspection des hôpitaux38… D’après une publication de l’Internationale communiste révolutionnaire (ex-Tendance marxiste internationale), des comités seraient aussi mis en place pour lutter contre les cas de corruption au sein de l’État, que les étudiants jugeraient eux-mêmes et pas les vieilles cours de justice39. Il semble que les comités de lutte mis en place il y a deux semaines continuent de se développer quantitativement et qualitativement alors que les étudiants lancent un ultimatum au gouvernement : des mesures énergiques doivent être prises pour lutter contre l’inflation sous une semaine, sans quoi les étudiants demanderont la démission de l’ensemble du ministère du Commerce. Ainsi, les étudiants appellent à la généralisation de « comités révolutionnaires étudiants-population » dans chaque quartier, ville et district afin de contrôler les prix dans les marchés, distribuer les amendes, empêcher les vols, etc.40
Comment tout changer ?
De tels comités rassemblant travailleurs et étudiants seraient bien plus en mesure d’offrir des perspectives réelles à l’ensemble de la population du Bangladesh (et au-delà !) que la chasse (nécessaire) aux soutiens de la ligue Awami. En effet, à quoi bon remplacer le directeur de la Banque du Bangladesh, si c’est pour nommer un nouveau directeur qui va obéir aux injonctions du FMI ?41 Les classes populaires doivent s’organiser et s’attaquer aux racines de l’exploitation capitaliste, non pas seulement remplacer des bouts de l’appareil d’État mais le briser et le remplacer par leurs propres organes de pouvoir. Les comités formés par les étudiants peuvent-ils remplir cet objectif ? Il faudrait que celles et ceux qui y participent en aient la volonté, et que les travailleurs prennent leur part. Pour l’instant, ces deux conditions ne semblent pas remplies : les travailleurs, malgré leur brève participation aux manifestations qui ont fait tomber Hasina, ne semblent pas intervenir directement dans la mobilisation. Quant aux étudiants, s’ils ne font pas totalement confiance à l’ensemble des membres du nouveau gouvernement, ils ont donné une légitimité à celui-ci en y participant.
Les étudiants tomberont-ils dans le piège du gouvernement qui cherche à les faire rentrer chez eux sous les applaudissements42 : « Bravo, vous avez dirigé la révolution, maintenant rentrez chez vous » ? Les travailleurs vont-ils se mobiliser pour leurs intérêts, contre les tentatives du patronat de leur faire payer la crise ? La population sera-t-elle paralysée par les campagnes de désinformation et la crainte d’une spirale de violences « communautaires » alimentées par les classes dirigeantes ?
La population ne veut « d’aucun de ces vieux partis, nous avons vu ce qu’ils font. Ils ne s’intéressent qu’à l’argent. Nous voulons quelqu’un de nouveau »43. Peut-être que « quelque chose » de nouveau, c’est cet embryon de contre-pouvoir qui semble se développer à travers les comités étudiants-travailleurs… à condition d’en prendre conscience et de se débarrasser des illusions sur le gouvernement d’intérim.
Stefan Ino et François Cichaud, article rédigé le 14 août 2024
1 https://bdnews24.com/bangladesh/fd5245a1a997
2 https://www.thedailystar.net/business/news/600-million-taken-loans-export-development-fund-defaulted-3676146
3 https://www.dhakatribune.com/business/commerce/354755/prof-yunus-urges-garment-industry-to-aid-in
4 https://bdnews24.com/business/bed470479b56
5 https://bdnews24.com/business/4cebf2d22612
6 https://www.dhakatribune.com/business/354523/inflation-climbs-to-11.66%25-in-july-a-12-year-high
7 https://x.com/TamjidulH24v2/status/1822980203494445059?t=FkbhgA56r3OhTojGljVjnA&s=19
8 https://bdnews24.com/bangladesh/6018071be17a
9 https://bdnews24.com/bangladesh/49ccc46e53f5
10 https://bdnews24.com/bangladesh/b9eec3583d46
11 https://www.thedailystar.net/news/bangladesh/news/205-incidents-persecution-minorities-aug-5-oikya-parishad-3673106
12 https://abcnews.go.com/International/wireStory/spasm-violence-bangladesh-after-hasinas-ouster-stirs-fear-112796013
13 https://www.dhakapost.com/country/298820
14 https://scroll.in/article/1071761/bangladesh-why-there-must-be-caution-in-understanding-the-violence-against-hindus
15 https://www.thedailystar.net/news/bangladesh/news/3710-attacks-hindu-community-last-9yrs-2201861
16 « Certains militants de la ligue Awami veulent prouver que Sheikh Hasina est toujours nécessaire au pays, que le pays devient violent sans elle » https://www.abc.net.au/news/2024-08-13/bangladesh-hindu-protests-against-attacks-misinformation-spreads/104204946
17 Ainsi, dans une vidéo, on voit une foule s’attaquer à un temple hindou à Chittagong, quand en réalité ils mettaient le feu à un local de la ligue Awami, situé derrière.
18 https://scroll.in/latest/1071894/hindutva-group-attacks-slum-in-ghaziabad-falsely-accusing-residents-of-being-bangladeshis
19 https://bdnews24.com/business/dd30523c6355
https://www.dhakatribune.com/bangladesh/354599/ahsan-h-mansur-to-become-new-bb-governor
20 https://bdnews24.com/bangladesh/52b98748f662
21 https://www.thedailystar.net/news/bangladesh/news/2-top-rangpur-police-officials-sent-forced-retirement-3676191
https://www.dhakatribune.com/bangladesh/354605/bangladesh-police-undergoes-major-shakeup
22 https://npa-revolutionnaires.org/apres-la-chute-de-sheikh-hasina-ou-va-le-bangladesh/
23 https://www.thedailystar.net/opinion/editorial/news/what-now-after-the-mass-vc-resignations-3675501
24 https://bdnews24.com/bangladesh/d1e942bbd5e3
25 https://bdnews24.com/bangladesh/6b3754facc1a
26 https://blogs.mediapart.fr/saintupery/blog/251019/chili-les-extraterrestres-sont-dans-la-rue
27 https://www.firstpost.com/explainers/bangladesh-crisis-sheikh-hasina-august-15-national-mourning-day-holiday-sheikh-mujibur-rahman-assassination-13804370.html
28 https://x.com/TamjidulH24v2/status/1822513043735187613
29 https://bdnews24.com/politics/017fe3e12ffe
30 https://bdnews24.com/politics/a0362dd4d4d6
31 https://bdnews24.com/bangladesh/5331784b242e
32 https://www.dhakatribune.com/bangladesh/354604/court-orders-to-register-fir-of-murder-case
33 https://www.dhakatribune.com/bangladesh/court/354786/cases-pile-up-against-sheikh-hasina
34 https://www.thedailystar.net/news/bangladesh/news/student-orgs-stay-united-thwart-any-conspiracy-3676171
35 Nous ne connaissons pas les débats traversant à l’heure actuelle les organisations étudiantes.
36 https://www.dhakatribune.com/bangladesh/354578/students-call-for-‘resistance-week’-program-to
37 https://www.facebook.com/watch/?v=1044529887040853&rdid=xVADC3hGJFgcN8mD
38 https://www.facebook.com/watch/?v=927321545825545&rdid=N4U0IvliKhcwZkgn
39 https://www.marxist.com/where-next-for-bangladesh.htm
40 https://www.dhakatribune.com/bangladesh/354376/students-movement-issues-one-week-ultimatum-to
41 https://www.centralbanking.com/central-banks/governance/7962072/former-imf-economist-to-be-next-bangladesh-bank-governor
42 L’armée et le ministre de l’Intérieur félicitent les étudiants pour le travail rendu (tout en espérant les remplacer rapidement par un retour opérationnel des flics). Pour l’instant, un membre du gouvernement avoue que l’influence politique des étudiants « est devenue si forte qu’ils peuvent réussir tout ce qu’ils souhaitent ». Il leur faut donc gagner du temps.
43 https://www.abc.net.au/news/2024-08-13/bangladesh-hindu-protests-against-attacks-misinformation-spreads/104204946