La centrale syndicale, la Histadrout, surtout implantée dans le secteur public, avait lancé lundi une grève générale pour dénoncer « l’abandon des otages » par le gouvernement. Bien qu’un tribunal ait déclaré la grève « politique » et « illégale » et que les bureaucrates syndicaux l’aient arrêtée à la mi-journée, des centaines de milliers de travailleurs ont suivi le mouvement, rejoint par des associations pacifistes et l’Association médicale israélienne. La veille, des manifestations massives avaient déjà eu lieu à Tel Aviv, à Jérusalem et dans nombre d’autres villes suite à l’annonce de la mort de six nouveaux otages à Gaza. Nombre de manifestants – ainsi que les familles des otages – reprochent à Netanyahou de les avoir abandonnés et de refuser tout accord de cessez-le-feu avec le Hamas pour des raisons purement politiciennes, notamment la survie de son gouvernement et la crainte, s’il perd le pouvoir, de se retrouver devant les tribunaux et de devoir répondre devant la justice de délits multiples allant d’enrichissement illégal et de corruption à faux et usage de faux. Le fait qu’une fraction croissante de la population israélienne s’oppose à la guerre est un fait positif, même si seule une minorité des pacifistes fait le lien entre les massacres de Gaza et la politique d’apartheid et d’oppression des Palestiniens menée par l’État sioniste depuis des décennies.