La formation d’extrême droite, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) de Herbert Kickl, a remporté les élections législatives avec plus de 29 % des voix, devançant les conservateurs, précédemment principale formation politique du pays, qui ont recueilli 26,3 % des suffrages. Les observateurs s’interrogent sur la capacité de Kickl, qui se fait appeler « chancelier du peuple » (Volkskanzler) en prenant modèle sur Hitler qui utilisait ce titre, à former le gouvernement dans la mesure où, jusqu’à présent, les autres formations politiques ont refusé tout accord avec lui – mais les conservateurs avaient déjà formé une coalition avec le FPÖ en 1999. Mais là n’est pas le problème. Ce parti, qui a fait principalement campagne contre les migrants et l’immigration, représente un véritable danger pour la classe ouvrière, qu’il soit au gouvernement ou dans l’opposition. Et son succès, après ceux de l’extrême droite en Italie, aux Pays-Bas, en France, et dans une moindre mesure au Royaume-Uni et en Allemagne, doit être perçu comme un nouvel avertissement par tous les travailleurs.