Nos vies valent plus que leurs profits

Gaza : les balles, les bombes et les obus tuent, les maladies aussi

La guerre menée par Israël depuis un an a fait près de 42 000 morts, des centaines de milliers de blessés et nombre de disparus. Mais, de plus, les conditions sanitaires se sont détériorées et les maladies de peau, les infections respiratoires ou encore les épidémies de poliomyélite et d’hépatite A font des ravages. L’OMS a dénombré dans son dernier bilan 96 417 cas de gale et de poux parmi la population gazaouie, 9 274 personnes infectées par la varicelle et 10 038 par l’impétigo, une infection bactérienne de la peau. Ces contaminations s’expliquent par le manque d’eau potable et la pollution de la Méditerranée orientale dans laquelle se lave la population. Et le blocus qu’imposent les Israéliens sur les livraisons d’eau, de nourriture et de médicaments ne fait qu’aggraver les choses. Ce qui fait dire à Michael Fakhri, le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, qu’à « Gaza, la malnutrition, la famine et la maladie tuent plus de personnes que les bombes et les balles. » Ce qui n’empêche pas Macron d’avoir réaffirmé à Netanyahou ces jours-ci son « soutien indéfectible » à l’État hébreu.