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Maroc : interpellation d’un militant des droits humains dès le départ de Macron

À peine Macron avait-il décollé de l’aéroport de Rabat pour revenir à Paris que les autorités locales arrêtaient Fouad Abdelmoumni, figure bien connue de la lutte contre la corruption et les emprisonnements politiques dans le royaume. Il a été remis en liberté et sera poursuivi. Son crime : le fait, pourtant bien connu et documenté, d’avoir dénoncé la surveillance d’officiels français par le Maroc via le logiciel espion israélien Pegasus. Une occasion pour les défenseurs des droits humains de souligner que, pendant sa visite, Macron s’est bien gardé d’évoquer ce scandale, dans lequel sont mouillés les services de sécurité marocains, mais aussi la question plus large des libertés démocratiques dans un pays qui étouffe sous la férule de Mohamed VI.