Dimanche dernier, le pont d’Iéna, qui enjambe la Seine, a été le théâtre d’une cérémonie rappelant celles des Jeux olympiques et paralympiques. Rien ne manquait : tapis rouge, podium et même hymne musical. C’est le collectif d’aide aux migrants Le Revers de la médaille, qui regroupe une centaine d’associations solidaires, qui décernait ses propres médailles aux organisateurs, à savoir : la médaille d’or du social washing (blanchiment social, c’est à dire faire semblant d’être social), la médaille d’argent du nettoyage social et celle de bronze du déni démocratique, cette dernière revenant à Macron « pour avoir cautionné une justice digne de l’état d’urgence avec des accents autoritaires » pour « nettoyer » la capitale. Et de rappeler qu’au moins « 260 lieux » de vie informels (campements, bidonvilles, squats…) ont été évacués en amont et pendant les Jeux et plus de 19 000 personnes expulsées d’Île-de-France entre avril 2023 et septembre 2024. Un événement sportif qualifié de « mortifère » par les associations dans sa forme actuelle.