Vendredi 10 janvier, le navire Ocean Viking a effectué son premier sauvetage de l’année au large des côtes libyennes, en secourant 101 personnes, dont six enfants et un bébé d’un an. Les conventions maritimes prévoient que le débarquement doit avoir lieu dans le port sûr le plus proche, mais les autorités italiennes ne donnent l’autorisation de débarquer que dans des ports très éloignés des zones de sauvetage. Dans ce cas, elles ont d’abord désigné le port de Ravenne, situé à quatre jours de navigation. Le navire a dû affronter une violente tempête, avec des vents très forts et des vagues de quatre mètres. SOS Méditerranée a recontacté les autorités italiennes, qui ont finalement désigné le port de Tarente, dans les Pouilles, situé à deux jours de navigation, malgré les demandes de l’ONG de pouvoir débarquer dans un port accessible au plus vite. Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 31 personnes qui tentaient de rejoindre l’Europe ont déjà disparu ou sont décédées en mer Méditerranée depuis le début de l’année. L’hécatombe continue, organisée par les gouvernements de l’Union européenne.